Monaco-Matin

RONDELL WHITE, LA PÉPITE

- C.R.

Quand Jean-Luc Donivar s’épanche sur son cas, les métaphores sont de sortie. Le président des Dauphins ne tarit pas d’éloges sur son running back (porteur de balle) américain, Rondell White, qu’il qualifie « d’extraterre­stre » . Une image plutôt bien sentie pour un garçon arrivé début 2016 à Nice et dont les performanc­es ont déjà marqué les esprits. Dès sa première année outre-Atlantique, le joueur de 26 ans aété désigné meilleur étranger. Un bilan individuel qui a largement contribuéa­urésultat collectif (défaite en finale du championna­t).

Boudé par la NFL

Le niveau de White n’est pas vraiment une surprise. Le gaillard d’1,80mpour 90 kg a passé ses années de fac à affoler les compteurs. Chez les Rams de West Chester, basés à 40 km de Philadelph­ie, le running back aux

cannes de feu explose en 2012 puis confirme en 2013. Ses statistiqu­es donnent le vertige. Il termine la fac avec plus de 7000 yards gagnés (4000 à lacourse, 2000 en réception et 1000sur les coups d’envoi). Avant lui, seul un autre universita­ire avait réussi pareil exploit : Danny Woodhead. Un garçon appelé en NFL en 2008. Avec son CV, White espérait, à juste titre, voir s’ouvrir les portes du haut niveau. Sauf

que l’enfant de Pennsylvan­ie n’apas eu les faveursdes recruteurs et de la draft NFL. La prestigieu­se ligue n’a pas jugé son état de naissance suffisamme­nt dense sportiveme­nt pour lui donner une chance chez les pros. Ce coup d’arrêt, survenu en 2014, a fait cogiter le jeune Rondell. L’Américain trompe l’ennui en aidant les coaches d’athlétisme de sa fac, avant qu’un ami lui glisse à l’oreille l’idée de s’envoler pour l’Europe. Il fait désormais les beaux jours des Dauphins, accompagné de son ami Eddie Elliott, qu’il a emmené dans ses bagages en 2017. « Je savais que ce serait difficile de jouer dans de grandes équipes chez moi, confie l’Azuréen d’adoption. Je suis talentueux et je viens aider ce groupe de bons mecs qui travaillen­t dur à gagner le championna­t. Je partage mon expérience. Je ne suis pas à Nice pour l’argent mais parce que j’adore ce jeu. Prendre du plaisir est ma motivation » « En 2016, les joueurs se sont cotisés et ont récolté 1500 euros pour lui payer son billet d’avion, ajoute son coach, Yannick Frattoni. On fait venir ce genre de joueurs mais on ne les paie pas. Ils viennent pour vivreune expérience de vie. On les aide avec des avantages sur le logement ou la nourriture grâce à nos partenaire­s. »

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Le porteur de balle américain est la star des Dauphins. Un garçon doté d’un profil atypique.

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