TOUR DU HAUT VAR- MATIN ( ÉTAPE, AUJOURD’HUI) « Je viens pour gagner »
Arthur Vichot remet son titre en jeu ce week-end. Le champion de France est le favori de la 49e édition et vise la passe de trois, ce qui lui permettrait d’égaler le record de Joop Zoetemelk
Tout le monde le désigne comme le grand favori du week-end. Lui-même ne s’en cache pas. Arthur Vichot vise la victoire demain soiràDraguignan. À 28 ans, le Franc-comtois est la valeur sûre de la FDJ, qui misera sur le profil passe-partout de son leader.
Comment abordez-vous l’épreuve en tant que vainqueur sortant ? Très motivé. C’est une course que j’affectionne, que j’ai déjà gagné deux fois et qui me correspond vraiment. J’ai déjà goûté à la victoire sur La Marseillaise, je ne suis pas passé loin dimanche dernier ( à Laigueglia), donc j’ai envie de continuer surma lancée.
En cas de succès, vous rejoindriez Joop Zoetemelk, qui a le record de victoires (). Vous y attachez de l’importance ? Le record, ça me ferait plaisir mais ça reste anecdotique. Ce que j’ai envie c’est de gagner dimanche. Et puis j’adore le haut Var, mais ce n’est pas comme si je jouais un record aux championnats du monde.
« On devra assumer la course »
Vous avez remporté La Marseillaise, puis abandonné à Bessèges, grippé. C’est définitivement derrière ? Le lendemain de La Marseillaise, je suis tombé malade. Il devait y avoir un virus qui traînait parce qu’on a été plusieurs de l’équipe dans ce cas. J’ai eu plusieurs jours de récupération et j’ai réussi à bien me réentraîner pour retrouver la forme. À Laigueglia, je n’étais pas encore à %, mais j’avais retrouvé RE Arthur Vichot vise la passe de trois cette année.(
une bonne condition. J’espère que ça sera encore mieux ce week- end.
Où se jouera la course ? Comme toujours, il faudra jouer placé dès la première étape. Pourquoi pas gagner dès le samedi et avoir une bonne gestion le dimanche. C’est une course par étapes, mais ça ressemble à deux courses d’un jour, car il faut être devant les deux jours.
Demain, la côte des Tuilières n’a plus de secret pour vous ? Entre les stages et le haut Var, c’est une côte que je connais très bien et que j’affectionne. C’est vraiment le type d’ascension qui me correspond, et il y a vraiment de quoi s’exprimer.
Imaginez-vous un duel FDJ - AGR ? C’est vrai qu’il y a beaucoup moins d’équipes World-tour que d’habitude, donc je pense que les regards seront tournés vers nous. C’est normal, on a une grosse équipe, comme AGR. On devra prendre les choses enmains, assumer la course et être bons. Les coureurs qui passent bien les bosses et ont du punch. Il y a Dumoulin (AGR), et chez Delko Marseille, ils sont tous en forme, notamment Finetto. Il y a peutêtre un peu moins d’adversité que l’an passé, mais il reste des mecs costauds.
L’équipe misera tout sur vous ? On n’a pas encore fait le briefing, mais j’y vais pour gagner, pour défendremon titre. On a une belle équipe, depuis le début de saison ça marche bien. On l’a encore vu avec la victoire de Thibaut (Pinot en Andalousie). Les équipiers font un superbe boulot, c’est agréable à vivre.
« La malédiction de La Marseillaise, c’est bidon »
Oui, il a fait un super boulot dans ma victoire à LaMarseillaise. Ses qualités de puncheur peuvent servir tout au long de l’année pour l’équipe et même pour sa carte perso, car il aura sa chance aussi.
Vous avez l’habitude de bien marcher en début de saison. C’est lié à votre préparation ? C’est plus physiologique je pense. J’ai la chance d’arriver vite en forme, car cette année, j’ai arrêté au mois d’août et je n’ai pas touché au vélo pendant trois mois, donc on ne peut pas dire que j’ai fait un gros hiver. Et puis, en début de saison, ce sont des courses qui correspondent à mes qualités, pour puncheurs, qu’on retrouvemoins en France ensuite. Non pas du tout, parce que les autres années je n’avais pas gagné et il m’est arrivé pas mal de bricoles. Sinon, je vais avoir la foudre qui vame tomber dessus cette année (rires). C’est bidon, c’est un truc d’anciens. Pour l’anecdote, MarcMadiot nous a autorisés à gagner la course à la présentation de l’équipe, donc on ne s’est pas gêné. Oui! Quand on fait partie d’une équipeWorld-tour, les gros objectifs sont sur ce circuit-là. Mais il me reste cinq mois avec le maillot tricolore et j’ai envie de gagner encore des courses avec. Après, c’est vrai que j’aimerais bien faire de belles places cette année sur les Ardennaises, au moins rentrer dans le “top ”. Toutes les cartes sont de mon côté.
Pinot a gagné en Andalousie. C’est de bon augure pour la suite de la saison ? Oui, on a passé un bel hiver, le groupe vit et bosse bien. C’est sérieux, professionnel et quand les leaders répondent présent, ça participe à l’émulation. Tout fonctionne pour le moment, il faut continuer comme ça. 1. Le vainqueur du Grand Prix La Marseillaise vit souvent une saison difficile ensuite.