Made in Monaco
Cet Italien, résident monégasquedepuis trois décennies, est probablement le dirigeant le plus discret de la Principauté. Fulvio Maria Ballabio, qui tient un stand remarqué au 1er Salon international de l’automobile de Monaco (Siam), n’est pourtant pas un inconnu. Ancien champion de course automobile toutes catégories (F1, F2, F3, 24 h du Mans…) dans les années 70 et 80 – « J’ai tout couru, c’est ma passion » –, cet ingénieur s’est reconverti dans la construction automobile. En 1982, il fonde en Principauté lasociété Monte Carlo Automobile (MCA). Quelques années plus tard, en 1990, pour les 100 ans de l’Automobile Club de Monaco, il présente la première voiture entièrement conçue en fibre de carbone, fabriquée dans son usine de Fontvieille. Son nom coule de source: la « Centenaire ». Cette voituredecourse sera ensuite produite en version route, àquelques exemplaires, pour le grand public. Enfin, pour une poignée de privilégiés fortunés qui n’hésitent pasàmettreplusieurs centaines de milliers d’euros dans une voiture. Trois à cinq supercars « Beau Rivage » seront pro-
duites par an. Puis, unautre
modèle, l’ALA 50. « En tout, Monte Carlo Automobile a fabriqué une cinquantaine de voitures » , précise Fulbio Ballabio.
Une supercar à euros
La toute dernière est présentée, en première mondiale, au Siam. À la différence de ses grandes soeurs, la Tecno Montecarlo n’a pas été fabriquée à Monaco mais en Italie, près de Turin, par un constructeur spécialiste des moteurs GPL, la société BRC. « Mais elle a été entièrement conçue à Mo
naco » , tient à préciser Ful- vio Ballabio. Un bolide novateur puisqu’il fonctionne à 100% au GPL. Cette voiture de course devrait participer aux 24 heures du Mans 2018. Mais avant, la version supercar de ce bolide devrait être prochainement dévoilée à Monaco. « Autour de
l’été » , assure Fulvio Ballabio, qui est aujourd’hui ingénieur et consultant pour le constructeur Tecno Monte Carlo Motors, société basée en Angleterre, fruit de la fusion entre MCA et Tecno. L’ancien pilote espère d’ailleurs que ce nouveau groupe s’installera un jour en Principauté. Histoire de boucler la boucle. En attendant, la voiture de course écolo aux performances d’une grande compétitriceest le premier bébé de cette société. La supercar qui sera commercialisée cette année fonctionnera au GPL et au carburant E85 (mélange d’un biocarburant, l’éthanol, et d’essence), le tout alimentant une batterie électrique. Ce petit bijou mécanique coûtera la bagatelle de 700000 euros. Sa version compétition est l’une des voitures incroyables que l’on peut voir, aujourd’hui encore, au salon de l’auto de Monaco.