Bientôt des tables de jeux au Nikki Beach?
Depuis 1991, Fairmont et Sun Casinosontmitoyens. Le genre de voisinsdont les échanges se résument à un salut amical sur le pas de la porte. Si quelques réflexions ont germépar le passé, jamais les deux établissements n’ont réellement évolué main dans la main. Unesituation en passe de changer selon Christian Barilaro. « M. Starck (manager), qui est là depuis huit ans, medit que, sans leur jeter la pierre, ilyavait des contacts avec mes prédécesseurs mais pas la même dynamique. Mais on est de lamêmegénération etaon les mêmes goûts, c’est peut-être plus facile… » , argue le boss du Sun. Une nouvelle collaboration « efficace » qui porterait déjà ses fruits. « Onaunprojet ambitieux, c’est d’essayer de transférer des tables de jeux au Nikki Beach cet été. Pas tous les jours mais pour des opérations coup de poing. On les déplacera pour une clientèle qui est vraiment très jeune – on respectera la réglementation sur les mineurs. C’est du chiffre d’affaires et le but est de convaincre ces jeunes de revenir une fois qu’ils se sont amusés. » Familiariser et appâter une jeunesse traditionnellement aisée. « L’ADNduSun Casino, c’est la modernité, la jeunesse. Mon but est de créer desévénementsunpeu identiques à certains établissements de nuit et qu’on puisse garder ne seraitce que 10 % de cette clientèle, les avoir à nos tables de jeux » , pose Barilaro. D’autres opérations sont déjà en place au seinmêmeduFairmont. La fameuse stratégiedu « casinodedestination » appuyée par PascalCamia. Des chambres aux ascenseurs, la publicité pour le Sun Casinoaainsi gagné du terrain dans le 4-étoiles. « Onmet dans chaque chambre des clients un voucher d’une valeur de 5 à10euros. Libre au client de l’utiliser ou pas dans nos machines à sous. Et c’est mesurable puisqu’onades équipes d’analystes qui peuvent nous dire combien de vouchers ont été utilisés. »
Des barbagiuans aux tables
Lettres de bienvenue ou de départ, bouteilles de champagne ou chocolats déposés dans les chambres, anniversairedechaque client fêté… l’accent est mis sur le service. « Je suis particulièrement fier car le nombre de mails ou lettres de clients satisfaits augmente. C’est très valorisant et encourageant » , revendique Barilaro. Quid de la réciprocitépour le Fairmont? « On va très probablement conclure un accordd’offre de restauration faite par le Fairmont à destination des clients du Sun Casino. Ils ont un atout indispensable, un système de restauration 24 h/24 avec le Saphir. Et, pour l’instant, notre restauration s’arrête à minuit alors que c’est pratiquement le pic d’activités. Deminuit à 4 h, certains clients aimeraient manger un petit morceau, un croque-monsieur, un hamburger… La cuisine sera faite au Fairmont et apportée ici. On va essayer, avant l’été, de complètement changer le restaurant et faire une ambiance lounge. Essayer aussi que les clients puissent manger des petits barbagiuans ou autres à la table de jeux. » Au coeur de ces opérations, un paradoxe. « C’est d’autant plus difficile à réaliser que l’hôtel Fairmont n’appartient pas à laSBM. Quelquepart, on favorise un concurrent mais, en même temps, on développe notre clientèle. Donc c’est du gagnant-gagnant! » La question de l’accessibilité, notamment par l’instauration de navettes – à défaut de parking – est également à l’étude.