« Je lance un appel au prochain Président »

Il est l’homme aux  brevets. Sans doute le plus prolifique des inventeurs azuréens. Plusieurs fois médaillé aux concours Lépine, lauréat du concours de l’inventeur européen de l’année, onze fois primé au Salon de l’invention de Genève... Raoul Parienti était au début de l’année au CES de Las Vegas, La Mecque des inventeurs, pour y présenter sa dernière trouvaille : le « graalphone ». Qu’est-ce que le graalphone ? Un produit tout en un qui combine un smatphone, une tablette et un ordinateur capables de coopérer entre eux en utilisant qu’un seul processeur. Le graalphone est aussi un appareil photo capable de restituer des images en D grâce à ses deux objectifs séparés de  mm comme nos yeux.

Comment en avez-vous eu l’idée ? Je me suis tout simplement demandé quel était le produit le plus rapidement monétisable.

Gagner de l’argent c’est le but ? Je suis sans doute l’un des rares à pouvoir en vivre. Mais cela ne peut être une fin en soi. Si un inventeur a pour unique but de gagner de l’argent il devient stérile. Pour moi l’innovation doit avant tout simplifier la vie, elle doit avoir du bon sens et rapprocher les hommes. Or, aujourd’hui, on se rend compte que beaucoup d’inventions que je qualifierai de gadgets nous éloignent plutôt les uns des autres.

Comment devient-on inventeur ? Bien sûr, il faut avoir l’idée. Et donc certaines prédispositions pour cela. Déjà quand j’étais gamin il me venait des images d’objets. Mais le plus dur c’est de transformer ces idées en concept. Il faut en passer par la case finance et trouver des investisseurs qui croient en vous.

Le parcours est difficile. Que faudrait-il changer ? Si je pouvais, au regard de mes  brevets, je lancerais un appel au prochain président de la République. Je lui dirais qu’il faut changer de paradigme et oser effacer le tableur pour tout reconstruire en partant de l’innovation, en la mettant au coeur du processus économique.