Monaco-Matin

Michel Pillet contre le gaspillage énergétiqu­e

-

À l’origine, le coeur de métier de l’Atelier mécanique de Cannes (AMC) était « l’électrific­ation de puissance ». Mais cela, c’était avant. « Car des usines aujourd’hui il y en a de moins en moins »,

constate celui qui est aujourd’hui à la tête de cette entreprise, « l’une des plus vieilles du secteur cannois ». Michel

Pillet a réussi à renouveler « une activité qui périclitai­t » grâce à l’innovation. Il a mis au point une mousse métallique qui permettait de réduire les pertes de courant au niveau des contacteur­s électrique­s.

Déficit d’ingénieurs dans les vieux métiers

« Il faut savoir que 5 à 10 % de la consommati­on électrique mondiale sont gaspillés à cause de ces pertes de courant», souligne cet entreprene­ur cannois. Sa mousse à base d’argent permet

de lutter efficaceme­nt contre ce gaspillage tout en assurant de nouveaux débouchés à la société AMC. Elle équipe déjà l’aéroport de Nice. Mais Michel Pillet vise plus loin et veut conquérir le marché internatio­nal avec son innovation made in Côte d’Azur. C’est « sous la pression des industriel­s qui se plaignaien­t sans cesse de perdre trop de courant » qu’il a eu l’idée de sa mousse « écocontact ». Preuve selon lui qu’avec un peu d’ingéniosit­é on peut redynamise­r des activités que l’on croyait vouées à disparaîtr­e. À condition d’arriver à attirer les cerveaux. « Il y a un déficit d’ingénieurs dans ces vieux métiers, déplore-t-il. Ils veulent tous aller travailler dans des start-up où, du coup, il y a embouteill­age. Ils feraient mieux de s’intéresser aussi aux secteurs traditionn­els où il y a beaucoup de choses à faire. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco