Monaco-Matin

Petites et grandes

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NIdriss Sisaïd et Enrique Garcia n’ont que 25 ans. Mais comme le dit l’adage, la valeur n’attend pas le nombre des années. Ingénieurs de formation, ils ont eu l’idée de créer un système de panneaux solaires déployable­s et transporta­bles capable de fournir de l’électricit­é même au beau milieu du désert. «Il suffit d’appuyer sur un bouton et les panneaux se déploient comme un parapluie, explique Idriss, l’un des inventeurs de ce concept «avant tout destiné aux missions humanitair­es et aux festivals». Un prototype est en cours d’achèvement. «L’idée est de se substituer aux groupes ous sommes le 29 février 1804. Un cri retentit dans cette rue de la Raison que les Niçois connaissen­t mieux sous le nom de rue de la Terrasse et qui, deux siècles plus tard, sera finalement rebaptisée Raoul-Bosio. C’est là, aux portes de la vieille-ville, que le petit Hercule Florence est né, à 2 heures du matin, par une froide nuit de l’hiver 1804… Ou, si l’on se réfère à son extrait de naissance, « de l’an XII de la République française ». Qui se souvient en effet que, bien avant le référendum de 1860, le comté de Nice avait déjà été éphémèreme­nt rattaché à la France au lendemain de la Révolution ? L’Histoire est parfois oublieuse. Et ce n’est pas Hercule Florence [ci-dessus] qui dirait le contraire. Lui dont elle n’a pas retenu le nom. Et pourtant, cet aventurier niçois pourrait bien être le père de l’une des plus grandes inventions des temps modernes : la photograph­ie ! Hercule Florence aurait mis au point son « encre du jour » à base de nitrate d’argent trois ans avant Nicéphore Niépce, l’inventeur officiel de la photograph­ie qui, pour la petite histoire, séjourna lui aussi à Nice de 1793 à 1801. Mais Raoul Parienti le sait électrogèn­es traditionn­els», poursuit cet étudiant. Idriss et Enrique ont en effet en commun de parfaire leur cursus à l’Institut d’administra­tion des entreprise­s (IAE) car ils ont bien l’intention de commercial­iser leur trouvaille qui pourrait intéresser «des ONG qui ont besoin immédiat d’énergie». Chaque panneau déployable produit 800 watts d’électricit­é, de quoi alimenter un réfrigérat­eur. Et ils sont raccordabl­es entre eux. mieux que quiconque : « Il n’est jamais bon d’être trop en avance sur son temps. » Cet autre Géo Trouvetou azuréen l’a appris à ses dépens au cours de sa longue carrière de découvreur.

Voitures du futur

En 1992, cet ingénieur aux 150 brevets avait même été invité au sommet de Rio, organisé par les Nations unies, pour tenter de sauver la planète (déjà). Raoul Parienti y présenta sa Réva, une voiture en partage entièremen­t électrique. Un doux rêve, à l’époque, qui fait désormais partie de notre paysage urbain… Même l’avant-gardiste niçois n’en a jamais récolté les fruits. Pas de quoi décourager pour autant cet inventeur qui tente désormais de promouvoir la Réva 2, toujours électrique, mais autonome cette fois, et guidé par des puces RFID implantées sous le bitume de nos routes. Un procédé « cent fois plus sûr et plus fiable », selon lui, que les GPS et autres capteurs laser envisagés par ses concurrent­s, à commencer par la fameuse Google car que le géant américain du Web peine à développer. À mille lieues de la Silicon Valley, c’est dans la zone industriel­le de Carros, qu’un autre inventeur azuréen a lui aussi passé plus de vingt ans à tenter de mettre au point la voiture de demain. Celle qui reléguerai­t aux oubliettes de l’Histoire le bon vieux moteur à explosion. L’AirPod de Guy Nègre est censée fonctionne­r sans une goutte de pétrole… Mais avec l’air que l’on respire ! L’entreprene­ur a conçu dans son usine de Carros plusieurs prototypes, il a conclu de nombreux partenaria­t à travers le monde. Après vingt ans de travail acharné Guy Nègre s’est éteint en juin dernier sans arriver à franchir le cap fatidique de l’industrial­isation…

Il n’est pas bon d’être en avance sur son temps”

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