Fabienne Carat dans son onewoman-show à Cagnes-sur-Mer
Elle a commencé le théâtre à l’âge de 11 ans. Connue pour le rôle de Samia dans la série Plus belle la vie, Fabienne Carat se rapproche un peu plus de son public dans son one-woman-show L’amour est dans le prêt?. Problèmes amoureux, administratifs et personnels, que tout un chacun peut rencontrer, se transforment en situations hilarantes. De quoi sortir de la salle en dédramatisant les tracas de la vie quotidienne.
Qu’est-ce que ça fait d’être seule sur scène ? C’est un gros défi car je n’ai personne sur qui me reposer. Psychologiquement, c’est rassurant d’être avec quelqu’un sur scène. La contrepartie positive, c’est que j’ai une grande liberté. Je peut interagir librement avec le public.
Comment devient-on un personnage drôle ? Même si ça ne saute pas aux yeux, j’ai un côté clown. Pourtant je n’ai pas un physique « drôle » et c’est d’autant plus surprenant de voir les gens rigoler. Avec Stéphane Hénon, on a été élu couple préféré mais aussi le plus comique de la série Plus belle la vie. Il y a beaucoup de scènes où l’on est dans le drame, mais également dans la comédie. Je me sens à l’aise dans les deux. C’est vrai que sur scène, mes proches ont l’impression de voir une autre personne.
Vous jouez le rôle de Samia depuis presque douze ans, l’identification est-elle pesante ? Je donne beaucoup de moi à cette personne mais on est très différentes. On n’a pas du tout la même façon de penser. On a finalement très peu de choses en commun. Le spectateur a l’impression que je suis en permanence dans ce rôle mais je fais beaucoup de choses à côté : des pièces de théâtre, des téléfilms, Danse avec les stars... J’ai beaucoup d’autres projets. Ça me fait bizarre quand on m’appelle Samia… Heureusement, ça arrive de moins en moins ! Grâce à Plus belle la vie, on a la chance de toucher un public très large. Il y a un attachement très fort, car on est tous les soirs dans les foyers. On touche beaucoup de catégories sociales et je le retrouve dans mon spectacle, le public est très varié.
L’amour est dans le prêt ? J’ai commencé à l’écrire quand j’avais ans. C’est une période de la vie où l’on est concerné par l’acquisition, le mariage, le prêt immobilier, la rencontre avec le notaire… Toutes ces étapes qui font partie de l’envers du décor. Avant la crémaillère, il y a la recherche de l’appartement et les travaux, avant le mariage, les préparatifs et des étapes plus difficiles qui ne sont pas forcément drôles... J’en parle d’une façon pédagogique et amusante.
Ce sont des choses que vous vivez personnellement où vécues par votre entourage ? Quand on écrit, on s’inspire toujours de ce qui nous impacte profondément et on a envie de le faire partager pour en tirer le meilleur. Donc oui, il y a de mon expérience personnelle ou de mes copines.
Vous prêtez votre voix à l’association Unissons nos voix, qui défend la cause des femmes, vous êtes également ambassadrice de la ligue nationale contre le cancer. C’est important pour vous d’être engagée ? Le cancer est une cause qui me touche personnellement. J’ai perdu mon grand-père en trois semaines à cause de cette maladie qui peut avoir une part de psychologie. On se crée parfois des maladies à cause des malheurs que l’on vit. En tournant, chauve, un clip de sensibilisation pour le cancer, j’ai reçu beaucoup de message de femmes m’expliquant que j’avais réussi à dédramatiser leur situation physique.
Finalement, vous êtes plutôt caméra ou public ? Tout dépend des périodes et de ce que l’on me propose. Mais la satisfaction sur scène est plus immédiate…