Les lauréates ? Des femmes à hautes valeurs humaines
Elles sont prestataire de services en R&D, experte en accueil VIP, spécialisée dans la vente directe ou le négoce de vins. On les salue pour leur performance et leur management
Qui sont les femmes lauréates du palmarès Women Equity ? Elles ont toutes des profils et des parcours extrêmement différents. Pourtant, de grands traits les relient : un engagement chevillé à l’âme, une vision, une agilité, un esprit d’entreprise et un goût de la performance teintés de culture managériale. Des chefs d’entreprise, en somme. Que ces portraits vous inspirent. Toute ressemblance avec des dirigeantes de Paca est faite pour vous inciter à les pousser à candidater.
Laurence Bénissan et IDD-Xpert
Laurence Bénissan a reçu le Trophée de la performance économique pour le Grand-Ouest. Prestataire de services pour l’industrie pharmaceutique, le laboratoire qu’elle dirige IDD-Xpert maîtrise chaque étape de la fabrication d’un médicament. Le parcours de Laurence Bénissan est particulier. Elle a d’abord été salariée de son entreprise avant de la reprendre en 2012. La société affiche depuis une croissance annuelle proche des 50 % (6,8 M€ de CA en 2015). Sa clé? Une politique d’investissements agile et dynamique qui se traduit par l’ouverture de locaux et un rythme soutenu d’embauches, alliée aux développements de nouveaux composants et galéniques pour le compte des groupes pharmaceutique qui externalisent beaucoup. Sensible au bien-être de ses salariés, Laurence Bénissan prône une RSE forte. En 2015, elle a mis en place en 2015, un système d’abondement, élargissant significativement l’effort d’épargne de ses collaborateurs. Elle a aussi adopté une conciergerie d’entreprise basée sur des circuits courts, facilitant la consommation de produits et services locaux.
Sophie Pécriaux et City One
Sophie Pécriaux a 23 ans lorsqu’un appel de Coca-Cola la pousse à fonder sa société. Le groupe américain la sollicite pour un poste d’hôtesse d’accueil sur le Tour de France. Elle y accepte l’accueil des VIP de la marque sous le nom de City One. Vingt-cinq ans après, City One est un groupe indépendant de plus de 4 000 salariés, présents dans 13 villes de France, en Belgique, Laurence Bénissan.
Caroline Hilliet-Le Branchu et la belle-iloise
Caroline Hilliet-Le Branchu.
au Luxembourg et au Maroc. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 166M en 2015 avec 36 % de croissance. Sa vision du service client est son levier : une relation de proximité et de transparence, une démarche de partenariat et d’échange pour de l’accueil sur mesure. City One est engagé depuis le début dans la lutte dans toute discrimination au travail. Sa politique active en la faveur lui a valu le trophée RSE de Women Equity en 2014. Caroline Hilliet-Le Branchu a repris
la Conserverie la belle-iloise en 2011. Cette société bretonne, spécialisée dans la confection et la commercialisation de conserves de poissons haut de gamme, a été fondée par son grand-père en 1932. Aujourd’hui forte de 550 salariés, elle maintient sa position unique sur le marché de la conserve, en se différenciant par une forte innovation (5 à 7 nouveaux produits par an), une stratégie de marque et de notoriété réaffirmée. Le choix de développer son réseau de distribution en propre pour garder le savoir-faire et privilégier la qualité des produits, opéré dans les années 60 par le fondateur de l’entreprise s’est révélé gagnant. Caroline Hilliet-Le Branchu y appuiera la vente par correspondance et sur Internet. Son succès ? La dirigeante estime qu’il est intimement lié à la culture de responsabilité globale présente au sein de l’entreprise. Une éthique qui prévaut pour les collaborateurs comme les partenaires fournisseurs. La question environnementale est aussi un de ses fers de lance.
Mathilde Boulachin et les domaines Pierre Chavin
Le négoce de vins est son domaine, l’innovation et l’axe différenciant sa culture. Sa capacité d’accélération continue lui a valu d’être Trophée national de la performance économique de Women Equity cette année. Qui est-elle ? Mathilde Boulachin est la directrice générale des Domaines Pierre Chavin, entreprise de négoces de vins qu’elle a créée en 2010 dans le Languedoc-Roussillon. D’emblée, la fondatrice lui imprime un positionnement international. En contre-pied des modèles de développement qui vont du plus proche au plus lointain, les Domaines de Pierre Chavin attaquent directement par l’export, en Scandinavie pour tirer profit de l’expérience professionnelle précédente de Mathilde Boulachin, puis l’Asie et les États-Unis. La politique est payante. Avec un produit différenciant qui la fait remarquer : des vins et mousseux sans alcool. Management participatif, mixités des recrutements et équilibre vie pro-vie privée sont ses maîtres mots en matière de responsabilité globale.