La comédie internationale fait son festival
Le rendez-vous cinématographique porté par Ezio Greggio revient pour une 14e édition avec la présence annoncée de Monica Belluci, Costa Gavras, Michel Legrand ou John Landis
Son émission satirique Striscia la notizia, à l’antenne chaque soir sur la télévision italienne, réunit quotidiennement 7 à 8 millions de téléspectateurs. Mais le populaire animateur de télévision italienne Ezio Greggio, à Monaco est d’abord Monsieur Cinéma. Organisateur du MonteCarlo Film Festival de la Comédie qui célèbre cette année sa quatorzième édition. Un rendez-vous placé sous le signe de l’humour international, du 28 février au 5 mars, avec neuf films en compétition soumis à un jury présidé cette année par le réalisateur britannique Michael Radford, auteur notamment du film Le Facteur, en 1994. Ce sont d’ailleurs les réalisateurs qui seront mis à l’honneur pour cette édition avec comme invités d’honneur Costa Gavras et John Landis, « deux amis », glisse Ezio Greggio, avec lesquelles il proposera une leçon de cinéma le 4 mars. Avant un gala final le lendemain et la présence attendue de Monica Bellucci et
Michel Legrand. Notre festival mêle des valeurs internationales. Ce
que je souhaite, c’est proposer une photographie de la société et parler du cinéma à degrés, en montrant ses différences. La comédie est, en somme, un grand
miroir de la vie.
Beaucoup de films européens présentés sont des succès dans leur pays mais pas ailleurs. Comment l’expliquezvous L’Europe existe mais il y a toujours des frontières. Pour les producteurs de cinéma, il est plus simple d’acheter les droits de comédies qui fonctionnent dans un pays pour en faire des adaptations propres aux pays qu’ils veulent toucher avec ses coutumes et ses codes. C’est le cas par exemple de Bienvenue chez les chtis qui a été adapté en Italie. Mais avec ce festival, nous présentons les comédies originales. Comme Kiki, love to love, qui parle d’histoires d’amour et de fantasmes, et qui a été un succès immense en Espagne l’an passé. Et dont tous les pays européens ont acheté les droits. Elle est essentielle. Il me semble que le rire, c’est parfois plus fort que crier dans la rue. La critique satirique est souvent plus douloureuse pour les pouvoirs en place que la manifestation. Je le ressens notamment avec mon émission.