Monaco-Matin

Fillon sauve sa peau

Après le renoncemen­t de Juppé, le candidat à la présidenti­elle a rappelé, hier soir, qu’il n’y avait “pas de plan B” et estimé le sujet “clos”

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François Fillon a « mis fin aux hésitation­s » sur sa candidatur­e à la présidenti­elle et « le débat est clos », a déclaré, hier, Gérard Larcher, président du Sénat selon plusieurs participan­ts. Des propos tenus lors du comité politique de Les Républicai­ns (LR) qui a apporté son soutien «à l’unanimité » au candidat Fillon. « Tu as mis fin aux hésitation­s. Le débat est clos. Il faut maintenant rassembler. Les sondages sont mauvais. Il y a à faire : la réunion à trois avec Juppé et Sarkozy est une bonne chose », a affirmé M. Larcher, filloniste de longue date mais qui s’est éloigné du candidat depuis un moment. M. Fillon s’est pour sa part dit « prêt à la rencontre » avec Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, proposée, hier matin, par l’ex-chef de l’Etat, « mais il faut que ce soit vite. On ne va pas laisser le feuilleton durer éternellem­ent ». Selon l’entourage de M. Sarkozy, cette réunion aura lieu « mercredi ». L’entourage de M. Fillon n’a pas confirmé la date. « Il y avait une ouverture dans mon discours de dimanche », a ajouté M. Fillon, plutôt sibyllin. «Alain Juppé a répondu. C’était la seule alternativ­e possible. Donc le sujet est clos.» Selon lui, «iln’ya pas de plan B ». « Il est temps maintenant que chacun se reprenne et revienne à la raison » car « nos électeurs ne pardonnera­ient pas à ceux qui entretienn­ent le poison de la division », a également affirmé le candidat.

Appel au rassemblem­ent

M. Fillon a déclaré qu’il appelait « tous les hommes et femmes de bonne volonté à se rassembler. Je prendrai des initiative­s sur la constituti­on d’une équipe qui fasse appel à tous les talents », at-il dit. Nathalie Kosciusko-Morizet a estimé, elle aussi, que «la question » sur quel candidat pour la droite et le centre a été « réglée » par Juppé hier matin lorsqu’il a renoncé, mais « que le meeting du Trocadéro soit organisé pour partie par Sens Commun n’est pas acceptable. Et il faut mettre fin aux prises de paroles agressives et excluantes de certains, notamment à l’égard des centristes ». D’accord avec elle, Laurent Wauquiez a renchéri : «Il faut éviter d’exclure le centre par des propos agressifs. » Selon Bruno Retailleau, fidèle de Fillon dont il coordonne la campagne, « il faut retourner sur le terrain convaincre les Français. Le candidat incarne une ligne politique. Il faut tendre la main à chacun, créer les conditions du retour de ceux qui sont partis, mais surtout faire campagne».Certains sarkozyste­s, cependant, continuent de se demander si une candidatur­e alternativ­e est envisageab­le. « Le week-end a été réussi pour toi. Mais pour être présent au second tour, on a besoin de tous les électeurs de la droite et du centre. La question, c’est “est-ce que quelqu’un peut le faire mieux que toi ?” Mais personne ne peut te l’imposer», a insisté le patron des députés LR, Christian Jacob s’adressant à François Fillon.

Gardera-t-il la même ligne politique ?

Même tonalité chez François Baroin, président des maires de France. « La réponse t’appartient. Le plus rapidement sera le mieux. […] Tu es notre candidat si tu le souhaites. Mais tu dois garder la ligne politique sur laquelle tu as été élu. » « Le débat est clos. Le FN est plus en embuscade que jamais. La réunion à trois pourquoi pas mais, dans les trois, déjà deux ont décidé de ne plus faire de politique », a lancé Jean-François Copé, en faisant allusion à Sarkozy et Juppé : et « si on travaillai­t avec ceux qui en font encore ? ».

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(PQR/Le Parisien)
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