Monaco-Matin

Le Cannois Sébastien Murcia savoure pleinement son podium

L’élève de Christian Morisset, le chef étoilé du Figuier Saint-Esprit à Antibes, s’est classé deuxième du concours national des Jeunes talents maitres restaurate­urs

- CLÉMENCE ALLARD

Un jour mon chef est arrivé et m’a dit je t’ai inscrit à un concours », explique, tout de go, Sébastien Murcia. Pour ce jeune Cannois inscrit au lycée hôtelier Paul-Augier de Nice et apprenti cuisinier au Figuier Saint-Esprit, le restaurant gastronomi­que du vieil Antibes, la phrase tombe comme une évidence. Son chef n’est autre que le bi-étoilé antibois, Christian Morisset. Et le concours, celui des Jeunes talents maîtres restaurate­urs dont la finale a eu lieu, hier, dans les locaux de l’école Ferrandi, à Paris. Dans la capitale, sous l’oeil aiguisé et implacable de Philippe Etchebest, le chef incontesté des émissions de M 6, Top Chef, Cauchemar en cuisine, Sébastien Murcia a tenté de réunir les meilleurs ingrédient­s. Mais manifestem­ent pas assez au goût du jury qui lui a décerné le deuxième prix. Une bien belle récompense tout de même à l’issue d’une compétitio­n qui a réuni neuf apprentis cuisiniers de l’Hexagone. La cuisine, une passion de toujours ? Depuis tout petit la cuisine m’attire. Mais à la demande de ma maman, j’ai passé d’abord passé un baccalauré­at économique et social plutôt que d’intégrer une école hôtelière. Mon diplôme en poche, je n’ai pas hésité un instant à retourner vers la cuisine. Je suis désormais en BTS hôtellerie­restaurati­on, à Paul-Augier, en alternance, après avoir validé un CAP de cuisine.

Maître restaurate­ur, qu’est-ce que ça signifie ? C’est une associatio­n qui assure que les ingrédient­s travaillés sont frais et que la cuisine est maison. L’hygiène va de paire. Le personnel d’une brasserie comme d’un restaurant étoilé peut y participer.

Vous n’en êtes pas à votre première compétitio­n… Non, en  j’ai décroché l’or aux Sébastien Murcia aux fourneaux du Gigier Saint-Esprit où il apprend son métier avec Christian Morisset.

sélections départemen­tales et régionales du concours du meilleur apprenti de France. J’ai donc été finaliste, à Paris, mais je n’ai pas remporté le concours. Ensuite, j’ai participé deux fois à l’émission culinaire de M Objectif Top Chef. À ces occasions, j’ai rencontré Philippe Etchebest qui s’est directemen­t déplacé chez moi. Le concept du programme étant de sélectionn­er des candidats pour Top Chef où on le retrouve dans le jury. Je ne connaissai­s pas ce concours. Il y a eu huit sélections en France. Je me suis présenté à celle organisée à Nice. On m’y a attribué la médaille d’or sur le thème Pintade fermière et déclinaiso­n de courges qu’il a fallu réaliser en  h . Cette première place m’a qualifiée pour la finale.

Et hier, quel était le menu imposé aux candidats ? J’ai dû élaborer, en quatre heures de temps, un Carré de veau et ses légumes de saison. Le navet et les carottes étaient imposés. Pour le dessert il a fallu réaliser une Tarte au citron et délices exotiques avec ananas et mangues obligatoir­es dans la compositio­n. Des critères stricts liés à la créativité, le goût ou la gestion des cuissons, nous ont attribué un nombre de points nécessaire­s à l’établissem­ent du classement final.

Vos projets ? Pour l’instant, je travaille en alternance deux semaines en cuisine au Figuier Saint-Esprit et deux semaines à l’école hôtelière. Par la suite, j’aimerais travailler dans de grandes maisons étoilées afin de continuer à apprendre. Après, pourquoi pas partir à l’étranger notamment pour maîtriser l’anglais mais aussi découvrir d’autres cultures. Mais, vous savez, tous les grands chefs ont éclos en France. Le meilleur pays pour évoluer dans le domaine gastronomi­que.

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Un concours de plus donc. Quelles ont été les étapes à franchir pour celui d’hier ?

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