Trois candidats face aux petits patrons
Trois des principaux candidats à l’élection présidentielle, Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron, ont déclaré, hier, leur flamme aux petits patrons, défendant leurs propositions pour redonner du souffle à l’activité économique hexagonale. Fiscalité, droit du travail, ou encore rôle de l’Europe : à cinquante jours d’un scrutin au résultat très incertain, ils ont exposé leurs programmes économiques et répondu aux questions des centaines d’entrepreneurs réunis par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Invités à prendre tour à tour la parole, les prétendants à l’Elysée ont rivalisé de marques d’attention vis-à-vis des chefs d’entreprise, disant vouloir placer les attentes et les besoins des artisans, des commerçants et des petits patrons au coeur de leur projet économique. « Mon projet économique est Marine Le Pen, Emmanuel Macron et François Fillon ont présenté leurs propositions pour aider les petites entreprises. Seuls Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont décliné l’invitation.
résolument tourné vers les TPE et les PME [...] Elles sont l’âme économique de la France » mais « sont pourtant les grandes oubliées des politiques publiques », a clamé la candidate du Front national en ouvrant le bal. Mme Le Pen a défendu becs et ongles sa volonté de sortir de l’euro et de revenir à une monnaie nationale ou de taxer les importations, dénonçant une « stratégie de la peur » de la part de ses opposants. « Nous
avons un environnement européen qui n’est pas porteur de croissance et la France seule ne peut pas le changer », ainsisté de son côté Emmanuel Macron, qui a dit bien connaître « les problématiques » des entrepreneurs en raison de son passage à Bercy. Le candidat d’En Marche! a promis notamment « visibilité » et « simplification » du droit du travail. Il a aussi rappelé sa proposition de transformer le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en « allègement de charges pérenne pour toutes les entreprises ».
Fillon applaudi à son arrivée
Avec un programme qui propose une baisse de 100 milliards d’euros des dépenses publiques, François Fillon – chaleureusement applaudi à son arrivée dans la salle –, qui a fait de sa proximité avec le monde économique un leitmotiv de sa campagne, a martelé qu’il fallait « alléger les contraintes fiscales et sociales qui pèsent sur les entreprises ». Le candidat de la droite a promis la fusion du CICE et des allègements de charge en un seul dispositif, de supprimer l’impôt sur la fortune ou de « lever le verrou des 35 heures ». « La logique qui conduit à la réussite de mon projet, c’est d’abord un effort massif sur la compétitivité », a-t-il insisté, assurant être le seul à proposer ce «choc».
LE SONDAGE DU JOUR : STABILITÉ
Opinionway-Orpi Les Échos Radio Classique,
JOLY ET BOVÉ AVEC HAMON