La pêche à la truite, c’est parti !

La saison débute aujourd’hui et se terminera le troisième dimanche de septembre. Les poissons sont abondants et affamés : de quoi réjouir les 8400 pêcheurs du département

Dès aujourd’hui, les pêcheurs à la truite du département vont pouvoir lancer leur ligne dans les rivières sans risquer une amende. La pêche à la « Fario » est ouverte jusqu’au troisième dimanche de septembre. Et elle gagne du terrain dans les Alpes-Maritimes, touchant, notamment, davantage le jeune public. Les explications de Christophe Barla, hydrobiologiste et directeur technique de la Fédération des Alpes-Maritimes pour la pêche et la protection du milieu aquatique.

Comment définit-on les dates d’ouverture ? C’est réglementaire et c’est toujours du deuxième samedi de mars au troisième dimanche de septembre. La réglementation découle d’observations scientifiques. On laisse le temps de la reproduction, on laisse le temps aux bébés de sortir. La pêche est interdite l’hiver, car c’est la période de reproduction.

Peut-on pêcher toutes les truites ? Il y a une taille de capture réglementaire et c’est la même depuis une bonne dizaine d’années. Le but, c’est de pouvoir prélever sans mettre en péril l’écosystème. La truite doit faire entre  cm et  cm.  cm pour le haut du département,  cm pour la partie basse. Si on prend un poisson qui ne fait pas la taille réglementaire, on le relâche. Il suffit de le décrocher proprement et on le remet dans la rivière, ça n’a aucune incidence. Il retourne à l’eau en bon état, car l’hameçon entre dans une partie très cartilagineuse très peu innervée du poisson.

Quels types de truites trouve-t-on dans nos rivières? Des truites Fario avec différentes souches dans le département par bassin. Une souche dans Le Loup, plusieurs souches pour les axes du Var, une souche dans le bassin de la Roya. Ce sont des souches ancestrales, depuis l’ère glaciaire qui ont de  à   ans.

, sera une bonne année, selon vous ? Oui, il y a une belle densité, selon nos hydrobiologistes qui suivent les rivières tous les hivers et suivent la reproduction. Tous les étés on fait un inventaire. De plus, on a de la chance, le temps est doux et les poissons sont déjà en recherche alimentaire. On dit, dans notre jargon, qu’ils sont à table. Les truites ne sont plus encavées mais déjà dans les courants à la recherche de nourriture et « mordeurs ».

Comment se porte la Fédération des Alpes-Maritimes ? Bien ! Il y a plus près de   adhérents, dont  % environ sont des permis à l’année. Il y a de plus en plus de jeunes chaque année. La population adulte, elle, reste stable. C’est stable aussi au niveau des femmes, on en a environ . Les jeunes enfants sont aussi en hausse. Il faut dire que la pêche a évolué. Finie l’image de papy sur son pliant avec ses gros vers de terre, le plaisir a muté avec le temps.