Net recul des défaillances d’entreprises en
Nouveau signe du «Ça va mieux» martelé par le gouvernement : les défaillances d’entreprises ont fortement reculé l’an dernier, grâce à l’amélioration de la conjoncture dans des secteurs clés comme l’industrie et la construction. Selon les chiffres publiés hier par la Banque de France, le nombre d’entreprises ayant fait l’objet d’une procédure de sauvegarde, de mise en liquidation ou de placement en redressement judiciaire a reculé de 8 % en 2016. Au total, 58 057 entreprises ont été concernées, contre 63081 lors des douze mois précédents.
Pas encore au niveau d’avant-crise
Ce chiffre marque un retournement notable par rapport à l’année précédente. En 2015, le nombre de défaillances avait en effet augmenté de 1,1%, avec un bond de 8,2 % dans le secteur hébergement-restauration (un secteur qui avait été fortement touché par la baisse de la fréquentation touristique après les attentats de Paris). Une embellie dont se réjouit Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) : « Le climat des affaires s’améliore, on le ressent nettement.» A ses yeux, la situation reste néanmoins «fragile», le nombre de défaillances étant encore «élevé»: «Il est supérieur de 24% à ce qu’il était avant la crise de 2008. »
La construction et l’industrie surtout
Dans le détail, les secteurs de la construction et de l’industrie ont enregistré les plus forts reculs, avec des baisses respectives du nombre de défaillances de 13,5 % et 11,2 %. Les défaillances ont par ailleurs diminué de 9% dans le secteur du commerce et de la réparation automobile, de 7,9 % dans l’hébergement et la restauration, et de 7 % dans les activités financières et d’assurance. Deux secteurs, à l’inverse, ont été à la peine l’an dernier: les transports et l’entreposage (+0,2 %), et surtout l’agriculture, où le nombre de défaillances a augmenté de 4,5 %. Beaucoup d’exploitations, très dépendantes du cours des matières premières, ont vu leurs revenus baisser ces dernières années, du fait de la baisse des prix. Sans oublier des facteurs conjoncturels, comme les intempéries et l’épidémie de grippe aviaire.