Monaco-Matin

Laurent Barat en pleine (fin) de croissance à Nice

- Laurence LUCCHESI llucchesi@nicematin.fr

Àl’instar de Kev Adams, Gad Elmaleh ne jure que par lui, et a pressenti Laurent Barat pour assurer déjà soixante-seize de ses premières parties. Normal, puisque cet Azuréen, fruit du «mariage entre le couscous merguez et la sauce de soja », eu égard à ses origines, a tout simplement un talent énorme ! Et ce ne sont pas Emilie, sa grand-mère vietnamien­ne de 87 ans, qui ne loupe pas une vanne de son petit-fils adoré, ni sa maman, attentive aussi à son rejeton comme les nems sur le feu, qui diront le contraire… En tournée en solo cette fois, avec son show Laurent Barat a (presque) grandi dans sa nouvelle version, encore plus aboutie et mise en scène par Pascal Légitimus, cet « adulescent » a fait un carton au Zénith Oméga de Toulon en janvier dernier. Et comme on le verra à Nice où il se produira le 22 mars, à l’Opéra, fustige volontiers une certaine pression sociale. « Pour les gens comme moi qui ne sont pas encore mariés, qui n’ont pas d’enfant et qui ne veulent pas entrer dans le moule sociétal, c’est terrible. Comme le diktat de l’apparence. Bientôt on ne fera plus de soirée raclette, pizza, ou dinde de Noël en famille, mais graines de courge et millet ! »

Le diktat de l’apparence

Très présent sur les réseaux sociaux, Laurent Barat n’est toutefois pas encore tout à fait prêt à envoyer des messages affublé d’un museau de teckel, d’oreilles de lévrier afghan et d’une voix trafiquée : «Très pratique Snapshat, pour un pédophile dragueur. Bonjour, je m’appelle Michel Fourniret, mais je mets un arc-en-ciel et donc ça passe mieux... » Même Emilie s’est mise aux textos et à Facebook. « Sauf qu’elle s’est trompée en concluant un message m’annonçant que mon grandpère avait été hospitalis­é par LOL. » Déjà attelé à l’écriture de son prochain spectacle, celui qui est aussi le parrain de l’associatio­n Tous avec Hugo (avec José Cobos, ancien jouer de l’OGC Nice) consent à nous en révéler l’esprit : « Ce sera en quelque sorte un spectacle héritage, puisque je l’aborde par le prisme d’une lettre à mon fils, dans laquelle je lui explique pourquoi il n’est pas encore là, et pourquoi il a un père plus âgé que la plupart de ses copains ! »

Chroniqueu­r sur France Bleu

Il y épinglera au passage les relations amoureuses qui font flop, les phénomènes de société… En attendant de retrouver, grâce à la complicité de Directo Production, Laurent Barat sur la scène de l’Opéra de Nice, ne manquez pas ses chroniques tous les matins, à 7 h 40, du lundi au vendredi, sur France Bleu. « Avec cette séquence intitulée Le Baratin, ils m’ont donné carte blanche pour traiter, en toute liberté, l’actu de manière décalée, un vrai bonheur ! » Pour nous aussi...

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