«Il faut que je me fasse ma propre idée de Monaco»
Sera en Principauté, ce samedi, à l’occasion des « Sérénissimes de l’Humour ». Parcours, passage à la télévision et premier rôle au cinéma, le comédien se confie
Révélé au grand public en 2011 grâce à l’émission On ne demande qu’à en rire animée par Laurent Ruquier, Ahmed Sylla enchaîne les projets. À 26 ans, il a déjà deux spectacles à son actif ainsi qu’un premier rôle au cinéma : une carrière qui en ferait pâlir plus d’un ! Invité inédit des Sérénissimes de l’Humour, il jouera son spectacle Ahmed avec un grand A, à Monaco samedi prochain.
Comment en êtes-vous venu à faire de l’humour ? Je n’avais aucun projet concret. J’étais en BTS Commerce International à Nantes mais j’ai arrêté au bout de six mois car je faisais pas mal de scènes à Paris. Puis les producteurs de On ne demande qu’à en rire sont venus me chercher et c’est là que tout a commencé. Je me suis dit que je pouvais en faire en métier. J’ai quand même fait sept ans de théâtre !
Qu’est-ce que votre participation à On ne demande qu’à en rire vous a apporté, au-delà de la notoriété ? C’est une dynamique de travail assez conséquente. On apprend à jouer sur scène mais aussi devant les caméras donc on fait d’une pierre deux coups. Et puis il y a un rythme de travail de fou puisqu’on avait cinq jours pour écrire les sketchs. Ça m’a vraiment appris à travailler.
Ça a été un réel tremplin pour vous? Oui ça a été un tremplin considérable puisque ça m’a révélé au public. J’ai pu enchaîner avec mon premier spectacle. Et puis c’est sûr que le fait de sortir de cette émission ça a une petite valeur ajoutée, c’est un gage de qualité.
De quoi vous inspirezvous pour écrire vos sketchs ? C’est assez facile parce que je parle de moi. J’utilise beaucoup de personnages comme mon père qui ouvre et clôture le spectacle. Je n’ai pas vraiment de plan, ça vient en fonction de l’humeur du moment. Avez-vous des modèles chez les humoristes ? J’essaye de ne pas trop recopier les autres humoristes et avoir ma propre personnalité mais c’est vrai qu’il y a des personnes qui m’ont donné envie de faire rire les gens, comme Jamel Debbouze et Gad Elmaleh. Et puis il y a aussi l’ancienne génération avec Louis de Funès et Raymond Devos, ce sont des gens qui m’ont toujours fait kiffer.
Votre public est assez large, vous touchez les plus jeunes comme les moins jeunes. Comment vous l’expliquez ? Je n’ai pas vraiment de réponse à cette question mais en tout cas c’est vraiment ce que je voulais faire, être universel. Finalement j’espère ne jamais trouver la réponse.
C’est votre première fois à Monaco ? Non ce n’est pas la première fois que je viens jouer ici. J’avais déjà fait la première partie de Kev Adams en et j’avais adoré ! Je n’ai malheureusement pas eu le temps de découvrir la ville.
Quelle image avez-vous de la Principauté ? Je pense que c’est un très beau pays, j’ai l’image de la princesse, du rocher. Mais j’attends de me faire ma propre idée de Monaco comme ça je vais pouvoir les vanner (rires). Après tout dépend de l’ambiance bien sûr. Vous interagissez beaucoup avec le public. L’improvisation, c’est quelque chose avec laquelle vous êtes à l’aise ? Oui j’interagis tout le temps, après ça dépend des soirées, certaines s’y prêtent plus que d’autres. C’est là où je me mets en danger, et où je m’amuse le plus. On sort du carcan du spectacle. J’ai l’impression que cette pratique s’est démocratisée avec les réseaux sociaux et les vidéos sur internet. On a moins de filtres, tout le monde connaît tout le monde. On a finalement l’impression qu’on est dans son salon. Personnellement je n’aime pas mettre de la distance avec le public. Comment est-ce que vous décrieriez votre spectacle ? Je parle surtout de mon parcours, de ce qui m’a donné envie de monter sur scène. Mais également des difficultés que j’ai rencontrées, notamment avec mon papa.
Est-ce que vous souhaiteriez décliner votre humour sur internet ou à la télévision ? J’ai pas mal de projets qui sont en train de se mettre en place. En fait ce qui m’importe le plus c’est que j’ai vraiment envie de m’amuser et diversifier les terrains de jeu. Tant que j’ai ça, je suis ouvert à toute proposition.
Le cinéma, c’est quelque chose que vous souhaiteriez approfondir ? C’est vrai que j’ai eu la chance de jouer un premier rôle au cinéma dans le film L’Ascension. Tant qu’il y a un scénario qui me plaît et des moyens de tourner, j’y vais. Évidemment on ne décide pas d’une carrière au cinéma, mais on verra.
Quels sont vos projets pour l’année ? J’ai quelques projets de film qui sont en train de voir le jour, à la télévision aussi, mais il n’y a rien de concret pour l’instant. En ce qui concerne mon troisième spectacle, je suis en train de commencer à l’écrire mais on est encore à un stade très embryonnaire.
Je voulais vraiment être universel” Je n’aime pas mettre de la distance avec le public”
Savoir + Samedi 25 mars, à 20 h au Grimaldi Forum – salle Prince Pierre. Tarif : 45 placement numéroté, catégorie unique. Rens. +377.99.99.20.00.