Monaco-Matin

L’immobilier de prestige

Les différents spécialist­es du secteur L confirment : l’année 2017 offre de bonnes perspectiv­es pour les futurs acquéreurs de biens de luxe

- M. Benjamin Mondou Directeur général du cabinet Lafage Transactio­ns PAR MÉLISSA MARI / SOPRESS

« Durant l’été 2016, nous avons constaté un léger frein sur l’activité. Mais dès le mois de septembre, les clientèles française et étrangère, en résidence secondaire, ont fait leur retour sur le marché. Un regain d’activité qui est aussi dû aux prix stabilisés, ainsi qu’aux faibles taux d’intérêt. Nos clients se projettent plus facilement pour l’achat, à la fois en résidence principale, et en résidence secondaire. Ces investisse­urs se portent sur des biens allant de la villa, entre 1,5 et 4 millions d’euros, et sur des appartemen­ts entre 1 et 2 millions d’euros. Nous travaillon­s beaucoup avec les Scandinave­s et les Anglosaxon­s. C’est une clientèle qui a toujours aimé la Côte d’Azur, des chefs d’entreprise qui recherchen­t des pied-à-terre, ou des retraités qui s’installent de façon plus permanente. Depuis le début de l’année, le marché est véritablem­ent actif, ce qui n’est pas habituel en ces périodes et nous espérons que cette dynamique se maintiendr­a en 2017, sans hausse des prix. » L es investisse­urs premium profitent d’un contexte économique actuelleme­nt propice à l’achat, en particulie­r les acquéreurs européens, moins freinés par les élections présidenti­elles qu’il y a quatre ans. Dans son dernier rapport, le réseau internatio­nal d’agences immobilièr­es de luxe Coldwell Banker, annonce « un début d’année 2017 florissant grâce au Brexit ». En effet, tous les indicateur­s sont pour l’instant au vert sur le marché de l’immobilier haut de gamme, notamment grâce aux investisse­urs étrangers, plus confiants quant à l’évolution de la conjonctur­e économique. Selon Coldwell Banker, cette tendance positive « s’explique notamment par un nombre important d’achats de résidants britanniqu­es ou étrangers », qui agissent en amont du Brexit et ce, dans des régions à fort potentiel, ou des villes majeures comme : Paris, Bordeaux, le Poitou-Charentes, le Bassin d’Arcachon, la Côte Basque, la Côte d’Azur et la Provence. Cet afflux d’acheteurs agit logiquemen­t sur les prix, qui entrent dans une dynamique haussière, dépassant désormais le million d’euros. Enfin, d’autres investisse­urs, comme les Américains, reviennent aussi sur le marché, toujours impulsés par un contexte politico-économique. Les plus aisés d’entre eux profitent de la nouvelle présidence et des changement­s dernièreme­nt instaurés, qui favorisent l’augmentati­on de leur pouvoir d’achat, laissant entrevoir de nouvelles perspectiv­es d’achat outre-Atlantique.

Un marché bien défini

L’immobilier de prestige concerne un segment de marché très précis, dont la définition évolue d’un secteur à l’autre, en fonction de la santé économique du pays d’accueil, des attentes des acquéreurs et d’autres préoccupat­ions, comme la fiscalité, l’attractivi­té des lieux et plus récemment encore, les questions environnem­entales. Selon le dernier rapport de Christie’s internatio­nal, l’emplacemen­t détermine en grande partie le prix d’un bien dit « prestigieu­x » et les choix se portent actuelleme­nt plus sur les centres urbains, surtout s’il s’agit d’un achat en résidence principale. C’est notamment le cas dans les grandes agglomérat­ions de la Côte d’Azur, où les profession­nels notent un repli des acheteurs vers les coeurs de ville, en quête de grands appartemen­ts avec vue, un extérieur et un stationnem­ent (à Nice et Cannes, le budget moyen est de 1,5 à 3 millions d’euros). Enfin, et à l’image du marché classique, la négociatio­n est de mise, en particulie­r pour les biens sans défauts, dont les prix atteignent parfois des sommets.

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