Monaco-Matin

Préparer son premier achat

L’accès à la propriété est synonyme d’accompliss­ement pour de nombreux acheteurs. Une aventure qui demande patience et réflexion

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

En 2016, la part des jeunes primoaccéd­ants a particuliè­rement augmenté (15,4 %). Une tendance moins significat­ive pour les plus de 35 ans, mais qui marque le regain de confiance généralisé des investisse­urs. Selon l’enquête de l’Observatoi­re Crédit Logement 2015-2016 et les analyses des profession­nels du crédit immobilier, au vu de la stabilité du nombre de prêts accordés en 2016 (- 0,2 %), et de la persistanc­e des taux bas (1,39 % en janvier 2017), les ménages moyens et les plus modestes profitent d’une bonne conjonctur­e, ce qui leur permet d’accéder à la propriété. Le premier achat se réalise principale­ment en couple (80 %) et, le plus souvent, après le premier enfant. Le choix du logement dépend de la situation géographiq­ue, mais lorsqu’ils le peuvent, les primo-accédants choisissen­t une grande surface (T3 à T4). L’ensemble de ces paramètres influe sur les modalités d’accession, qui nécessiten­t souvent le recours à un prêt immobilier, puisque l’apport pour un premier achat immobilier a considérab­lement diminué : - 15 % entre 2014 et 2016, soit 53 828 euros (source Empruntis).

Avant de se lancer

Il faut avant tout bien réfléchir au projet, en répondant à trois questions principale­s : de quels moyens de financemen­t dispose-t-on ? Envisage-t-on une installati­on à long terme ? Quelle surface choisir ? En effet, les produits sur le marché sont nombreux, mais il faut savoir se lancer au bon moment. En outre, cette décision est intimement liée aux projets d’avenir. L’idéal étant de préférer l’achat à la location si l’on compte rester au moins cinq ans dans son nouveau logement, tout en prenant en compte l’arrivée éventuelle d’un premier enfant (ou d’un second). Il faut donc réfléchir à la surface achetée et dans quel environnem­ent (charges de copropriét­é éventuelle­s). La dernière variable est évidemment l’emprunt et cette question nécessite de monter soigneusem­ent son dossier. Les banques demandent une certaine transparen­ce et de nombreux documents (pièces d’identité, contrat de travail, bulletins de salaire, avis d’imposition, relevés de compte, crédits en cours etc.). Des justificat­ifs qui permettent d’apprécier la situation financière du demandeur, son sérieux et sa motivation.

Les aides disponible­s

Le premier dispositif est le prêt à taux zéro, exclusivem­ent réservé aux premiers achats dans le neuf ou dans un bien entièremen­t rénové. Il est destiné à tous les particulie­rs qui n’ont pas été propriétai­res de leur résidence principale dans les deux années précédant la demande de financemen­t. Son bénéfice est soumis aux conditions de ressources et doit être obligatoir­ement adossé à un emprunt classique. Il existe aussi le prêt épargne logement (pour les acheteurs avec une épargne bloquée pendant quatre ans et limité à 92 000 euros sur quinze ans), ceux accordés par une banque, comme le prêt convention­né et le prêt à l’accession sociale (sous convention avec l’État) l’APL accession ou encore, le prêt action logement (aide aux employés des entreprise­s privées de plus de 10 salariés). Enfin, sachez qu’il est possible d’avoir recours à un courtier en crédits immobilier, qui évaluera à votre place les différents organismes de prêts et pourra obtenir des conditions de financemen­t plus avantageus­es. •

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Parmi les emprunteur­s primo-accédants présents sur le marché depuis le er janvier ,  % sont agés de moins de  ans (Source Vousfinanc­er.com).

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