ÉQUIPE DE FRANCE Au-revoir, les héros
Thierry Omeyer et Daniel Narcisse, qui ont accompagné les plus grands succès du handball français, ont officialisé leur retraite internationale en fin de saison
Moins de deux mois après l’apothéose d’un nouveau sacre mondial en France, Thierry Omeyer et Daniel Narcisse, ont donc annoncé le terme de leur parcours en Bleu, pour la fin de saison. Après cet énième titre planétaire « c’était le meilleur moment pour partir », a souligné Thierry Omeyer, l’inusable gardien, encore international à l’âge de 40 ans (356 sélections). La décision a « été difficile à prendre » a souligné son compère Narcisse qui, à 37 ans (309 sélections), a aussi défié les lois du temps. Les passionnés de hand auront toutefois encore la chance de voir les envolées ‘‘d’Air France’’, surnommé ainsi pour sa détente, et les arrêts spectaculaires de ‘‘Titi’’ puisqu’ils ne tireront leur révérence qu’en fin de saison. Dernier objectif avant de quitter la scène: aider les Bleus à valider leur billet pour le prochain Championnat d’Europe (12-28 janvier en Croatie). Ils disputeront donc au minimum deux matches contre la Norvège, en guise de rééditions de la dernière finale mondiale remportée le 29 janvier à Bercy. Ce sera le 3 mai à Oslo et le 6 mai à Clermont-Ferrand où ils espèrent avoir scellé la qualification des Bleus. Si ce n’est pas le cas, peut-être les reverra-t-on en Lituanie puis à Montbéliard contre la Belgique courant juin. Mais les supporters des Bleus devront s’habituer à faire sans deux de leurs plus grands vedettes.
Sous contrat jusqu’en avec le PSG
Arrivés en sélection au tournant des années 1990-2000, Omeyer et Narcisse ont été, avec Nikola Karabatic, leur coéquipier au PSG, les acteurs les plus prestigieux de la fabuleuse aventure du hand français. Ils ont bâti un palmarès incomparable et fait de la France, la référence masculine de leur sport. Avec les ‘‘Costauds’’ de Daniel Costantini d’abord, puis surtout les ‘‘Experts’’ de Claude Onesta, ils ont empoché deux titres olympiques en 2008 à Pékin et en 2012 à Londres, trois européens en 2006, 2010 et 2014, cinq mondiaux pour Omeyer (2000, 2009, 2011, 2015, 2017) et quatre pour Narcisse, qui manqué un épisode (2011) en raison d’une blessure au genou gauche. Ils ont chacun été élus meilleur joueur de l’année (Omeyer en 2008, Narcisse en 2012), l’équivalent du Ballon d’or au football. « Le poste de gardien est très dur, très exigeant et demande une remise en question permanente. Aujourd’hui, c’est le moment d’arrêter parce que j’ai rempli tous les objectifs que je m’étais fixés en équipe de France », a expliqué Omeyer qui prépare sa reconversion comme entraîneur. Devenir coach fait aussi partie des ambitions de Narcisse qui va désormais profiter davantage de sa famille et se rendre plus souvent à la Réunion, sa région d’origine. Mais s’ils ont (presque) tiré un trait sur l’équipe de France, les deux ‘‘légendes vivantes’’ n’en ont pas encore terminé avec leur carrière. Ils ont prolongé d’une saison supplémentaire, jusqu’à l’été 2018, leur contrat avec le Paris Saint-Germain qu’ils espèrent mener vers un premier titre en Ligue des champions dès cette année.