Cannes joue petit bras
Auteurs d’une prestation décevante contre de solides poitevins, les Cannois voient se profiler le spectre des barrages. Dans l’obligation de l’emporter pour éviter la place de barragiste, Cannes démarrait tambour battant. Un tour de passe-passe de Pujol, un contre de Del Bianco, une belle série au service de Zass et un Schneider dans ses petits souliers en attaque permettaient aux visiteurs de prendre un départ rêvé (2-7). Si l’attaquant autrichien du Stade Poitevin n’entamait pas la partie de la meilleure des façons, il était suppléé par Cuk, auteur de deux aces et d’un smash rageur (9-10). Deux contres de Tervaportti et Bjelica permettaient aux locaux de prendre les devants (12-11). Cuk, dans tous les bons coups, se montrait aussi stable en réception et Andringa puis
Schneider, pour son premier point, en profitaient pour conclure (16-13). Poitiers accélérait encore le rythme, notamment avec Aganits (20-15) avant d’empocher ce premier set avec autorité grâce au capitaine Bjelica, auteur des deux derniers points (25-19 en 23’). Sur leur lancée, les hommes de Brice Donat ne lâchaient pas leur proie dans le sillage d’un Andringa inspiré (3-0). Mais, avec un Schneider décidément peu précis (23 % de réussite en attaque après deux manches, 33 % sur l’ensemble du match), Cannes restait à portée de fusil (9-8). Jusqu’à ce que la réception visiteuse, elle aussi dans un mauvais soir, se délite complètement. Tervaportti, au service, s’en donnait à coeur joie, tout comme Bjelica ou Andringa en verve. Poitiers infligeait un 8-0 fatal aux Cannois (178). Restait à terminer le travail. Barrais, le libero poitevin, y allait même de son point et les locaux faisaient logiquement le break (25-16 en 21’).
Défense martyrisée
Avec un genou à terre, les Azuréens n’abdiquaient pas avec notamment D’Almeida à la baguette (2-5). Mais Poitiers, serein, recollait sous l’impulsion de Bjelica ou Andringa (5-5). Un contre de Bjelica donnait alors l’avantage au Stade Poitevin (9-8). Le capitaine stadiste, auteur d’un très bon passage au service martyrisant une réception cannoise bien fragile, permettait aux siens de creuser l’écart (16-12). Cela sentait bon. Très bon même. Bien en place collectivement, les Stadistes déroulaient et s’imposaient un terme d’une partie maîtrisée et encourageante. Tout le contraire de Cannes en plein doute, qui disputera la dernière journée à la maison contre Sète.