Encore plus de cheveux que d’idées
Comme ils avaient l’air méchants, lundi soir à la télé, les sélectionnés de TF, si l’on excepte François Fillon auquel son calvaire a redonné l’humanité manquant à ceux qui n’ont pas encore souffert ! Le commun dénominateur n’était pas à chercher dans les cerveaux mais dans les chevelures luxuriantes qui les surmontent. Les électeurs se souviendront sans doute de cette discrimination des chauves. Au demeurant, un débat d’une bonne tenue puisque, pour s’adresser aux travailleurs, les plus progressistes avaient préféré la chemisecravate à la salopette. Hélas ! à aucun moment je n’ai senti de véritable affection et de réelle sollicitude à notre égard. J’ai attendu en vain qu’on nous assure qu’à partir de la mi-mai, on travaillerait enfin moins pour entretenir l’Etat que pour nourrir sa petite famille. Mélenchon s’est confirmé comme le meilleur animateur du petit écran. Macron avait le regard fixe des conducteurs dont le GPS est tombé en panne par temps de brouillard. Hamon avait cessé d’être un aimable gauchiste et l’on sentait que Marine se retenait pour ne pas sortir son rouleau à pâtisserie. Hélas ! Aucun ne nous a dit qu’il nous aimait et que si on lui confiait la France, elle redeviendrait le pays du monde où on est le plus heureux bien avant la Norvège ou la Suisse. Demain, l’alternative sera simple : ou bien le bon programme d’un candidat qui a reconnu ses erreurs ou bien le mauvais programme d’un irréprochable.