Monaco-Matin

Toutes les stars sauf Federer à Monte-Carlo ?

Pour vérifier ce que signifie rouler chaque jour avec un véhicule électrique, nous avons effectué un essai longue durée en nous mettant dans la peau d’un utilisateu­r de Nissan Leaf durant une semaine.

- François Stagnaro / Sopress

La présentati­on

Avec 250 000 exemplaire­s produits depuis sa sortie en 2010, la Leaf est le véhicule électrique le plus vendu au monde. En France, Nissan en a écoulé plus de 10 000 depuis 2011, en deuxième position derrière sa cousine la Renault Zoe. Elle le doit à son positionne­ment prix/prestation­s avantageux et à la polyvalenc­e de son gabarit, ni trop petit, ni trop grand pour nos centres urbains. La Leaf peut accueillir confortabl­ement jusqu’à cinq personnes, sur des sièges dont le moelleux compense la légère fermeté des suspension­s. Les batteries étant logées sous le châssis, elles n’empiètent pas sur l’habitacle, conforme à celui d’un modèle classique. Seul le conducteur devra faire un petit effort d’adaptation aux quelques commandes spécifique­s : une commande de boîte arrondie, façon buzzer, quelques boutons spécifique­s à gauche du volant, pour gérer la charge, et une instrument­ation aidant à optimiser la consommati­on d’énergie.

Au volant

Contact mis, l’ordinateur de bord annonce environ 180 km d’autonomie. On gagne dix kilomètres si l’on débranche le chauffage/clim’ (même si, sur les finitions hautes, il est assuré par une pompe à chaleur, moins énergivore) et dix autres en activant le mode de conduite Eco, qui bride l’élan de la Leaf. Encore quelques kilomètres supplément­aires en utilisant le frein moteur régénérati­f (commande de boîte en « B » au lieu de « D »). Même dans ces conditions, la Nissan procure encore assez de ressources pour se fondre dans la circulatio­n, avec davantage de souplesse qu’en mode normal. Avec ce dernier, le moindre appui sur l’accélérate­ur engendre des accélérati­ons éclairs. Or c’est une conduite apaisée qui convient le mieux à la Leaf, douce et reposante au quotidien, tout en limitant les passages à la borne de recharge. Car c’est là l’une des principale­s préoccupat­ions, dont le nouveau GPS tient compte en affichant le rayon d’action possible tout en signalant les points de recharge.

La recharge

Dans les villes de la métropole niçoise, les prises sont nombreuses grâce au réseau Auto Bleue (sur abonnement) et aux parkings de centres commerciau­x, de plus en plus à être équipés (recharge classique ou même rapide). Dans le coffre, qui propose une contenance équivalent­e à celui d’une Volkswagen Golf, on trouve deux câbles. En les connectant à la prise de droite, dans le « nez » de la Leaf, ils permettent respective­ment de recharger les batteries sur une prise 220 V classique ou sur une borne rapide de 32A (au format de type 3). Une deuxième prise, à gauche sous le volet de calandre (photo), peut recevoir le câble externe (au format CHAdeMo) des bornes de recharge ultra-rapide : alimentées en courant monophasé, elles permettent de récupérer 80 % de capacité en seulement 30 minutes. Parfaites pour se ravitaille­r sur un long trajet. En prenant soin de repérer au préalable les points d’étape, de nombreux utilisateu­rs de Leaf partent ainsi en vacances avec leur véhicule !

Côté finances

En 2017, Nissan harmonise sa gamme en équipant toutes les versions des nouvelles batteries 30kWh, garanties 8 ans ou 160 000 km, en remplaceme­nt de celles de 24 kWh qui équipaient encore la finition d’entrée de gamme Visia. En outre, les tarifs diminuent de 1 400 euros, permettant ainsi un prix d’accès de 20 000 euros, bonus de 6 000 euros déduit. Quant à une recharge complète à domicile, elle revient à un peu plus de 4 euros environ, pour environ 200 km d’autonomie.

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TARIF C’EST TOUT BON C’EST MOINS BIEN

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