Vence: un kiné accusé de viols dans un foyer pour adultes handicapés
Un kinésithérapeute, oeuvrant depuis 2013 au sein d’un foyer pour adultes handicapés de Vence et dans un cabinet médical, en libéral, a été mis en examen pour « viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables par personne ayant autorité » et placé en détention provisoire à Grasse en ce début de mois. Ce trentenaire, père de famille venant de la région parisienne, au casier judiciaire vierge, est soupçonné d’avoir agressé sexuellement et violé plusieurs patients du foyer Les Baous, une structure accueillant une vingtaine de patients handicapés, créée au début de la décennie à l’initiative de l’association pour la réadaptation et l’épanouissement des handicapés (APREH) (1).
De troublantes déclarations
L’intéressé, effondré par les accusations, nie en bloc les faits qui lui sont reprochés et clame son entière innocence du fond de sa cellule. La justice a été saisie par le foyer au début du mois de février. Aussitôt, la gendarmerie nationale a entamé son enquête, à l’écoute de témoignages des présumées victimes. Des gestes sans équivoque auraient été évoqués à cette occasion, comme par exemple une fellation qui aurait été pratiquée lors d’une intervention de kinésithérapie.
Une information ouverte
D’après l’enquête menée par les gendarmes, plusieurs patients pourraient avoir été victimes des agissements présumés du kiné. Les notions d’attouchement sexuel et de viol seraient ainsi mises en avant. Au moins deux victimes présumées auraient été identifiées. Y a-t-il d’autres cas ? Une information judiciaire a été ouverte et confiée à un juge d’instruction de Grasse. Les enquêteurs devraient poursuivre leurs investigations sur commission rogatoire. Ils pourraient par exemple interroger les patients soignés par le kiné en dehors de la structure du foyer vençois. 1. Contacté hier par téléphone, l’APREH n’a pas souhaité faire de déclaration, à la demande explicite de son directeur général, Jean-Michel Bec.