CHAMPIONNAT DU MONDE Foncez maintenant !
Rosberg s’étant éclipsé, Hamilton décrochera-t-il une quatrième étoile ? Seule certitude : à Melbourne et ailleurs, les nouvelles F1 vont affoler le chrono
Vous les attendiez? Les voilà ! La nuit dernière, les étoiles de la galaxie F1 ont repris la piste de l’autre côté du globe. Premiers essais libres, premiers frissons à l’heure du feu vert allumé sur le tracé de l’Albert Park, à Melbourne, Australie, où le championnat du monde, 68e du nom, commence à dérouler sa trame. Une saison nouvelle ? Oui, à plus d’un titre ! Depuis l’épilogue du précédent épisode marqué par le sacre de Nico Rosberg, en l’espace de quelques mois, la discipline reine du sport automobile a littéralement changé de visage et d’époque. Rachetée par le groupe américain Liberty Media, elle négocie un virage à angle droit. Exit Bernie Ecclestone ! Tandis que l’emblématique argentier se voyait privé de sa poule aux oeufs d’or, le vaste chantier de rénovation a été confié à un triumvirat composé de Chase Carey, promu directeur général du F1 Group, Sean Bratches et Ross Brawn, en charge respectivement du marketing et de la gestion sportive. Côté course, la métamorphose saute déjà aux yeux. Pneus taille XXL, voies élargies, pack aéro optimisé : la grille de départ 2017 accueille des monoplaces pour le moins bodybuildées, en vertu d’un cahier des charges profondément modifié. De quoi affoler le chrono, c’est sûr, avec l’ambition avouée de redynamiser un spectacle en perte de vitesse ces dernières saisons.
Cartes rebattues ?
Alors que l’instant de la mise à feu initiale se profile droit devant, une question essentielle reste en suspens : cette nouvelle donne technique va-t-elle rebattre les cartes? Un peu, beaucoup, ou pas du tout ? Seule et unique certitude : le champion 2016 ne doublera pas la mise dans huit mois, au soir du Grand Prix d’Abu Dhabi. Sitôt couronné, sitôt éclipsé! Le roi Rosberg A Melbourne, Lewis Hamilton dit que Ferrari rime avec favori : info ou intox ?
laisse son trône vacant. Mais Lewis Hamilton deviendra-t-il pour autant l’égal d’Alain Prost et Sébastian Vettel en décrochant un quatrième titre suprême ? D’une part, nul doute que Valtteri Bottas, son nouveau voisin de stand, veut d’emblée justifier la confiance que lui accorde Mercedes. De l’autre, il y a Red Bull, le rival numéro 1 l’an passé. Daniel Ricciardo et Max Verstappen auront-ils les moyens de mettre régulièrement
des bâtons dans les roues de la machine à gagner du constructeur allemand ? Et il y a aussi Ferrari, un cheval cabré qui espère célébrer son 70e anniversaire avec éclat. Piqués au vif après cet exercice 2016 ô combien décevant, sans la moindre victoire, les hommes de Maranello, Vettel et Raikkönen en tête, veulent voir le bout du tunnel dès que possible. Manifestement bien née, la SF70H a fait forte impression à Barcelone,
lors des deux répétitions générales. Hamilton l’a encore souligné, jeudi, juste avant de redémarrer aux antipodes : « Les Ferrari s’avèrent les plus rapides pour le moment et je pense qu’elles seront assurément les favorites. » Info ou intox ? Foncez maintenant !
Grand Prix d’Australie Demain : qualifications (7 h, Canal + Sport) Dimanche : course (7 h, Canal +)