Une grande concertation
Présenté comme la « première étape de la mobilisation de la communauté monégasque», le Livre blanc a consisté à recueillir les doléances et les souhaits des acteurs locaux (lire ci-contre). Portée par une entité dédiée, la « Mission pour la transition énergétique» – avec le concours du Cabinet Equineo, cette démarche répondait à une double exigence selon Marie-Pierre Gramaglia. La transition énergétique «nécessite un changement de mode de production de l’énergie d’une part et, d’autre part, une adaptation de notre façon de consommer ». Entre septembre et décembre 2016, 59 organisations et près de 90 personnes ont ainsi été « auditionnées » puis cinq secteurs d’activités (tourisme, événementiel et loisirs; santé; énergie et services urbains; économie , commerces et entreprises ; bâtiment) se sont réunis en ateliers – à leur demande – en janvier 2017.
«Deux visions» côté finances
Une large concertation qui a permis de constater «la bonne compréhension des enjeux et des défis à relever », toujours selon Marie-Pierre Gramaglia. Chef de mission pour la transition énergétique, Jean-Luc Nguyen a salué « la richesse des échanges» et leur «grande franchise», ainsi qu’une « adhésion très forte aux objectifs fixés par le souverain pour 2030 et 2050 ». La nécessité d’accentuer le dialogue entre institutions et entreprises et particuliers a fait l’unanimité. En revanche, « deux visions » se sont opposées sur l’aspect pécuniaire des opérations. « Certains souhaitent que le gouvernement offre un soutien financier alors que d’autres estiment que les acteurs privés disposent déjà des capacités financières et qu’il n’est pas nécessaire de les aider pour atteindre l’objectif. » « La concertation va se poursuivre car l’adhésion de tous est la clé de voûte de la réussite de ce projet », a martelé Marie-Pierre Gramaglia, rappelant la création d’un fonds vert national à la demande du prince, l’an dernier, pour « doter cette politique ambitieuse et volontaire des moyens financiers nécessaires à sa réalisation sur le long terme». Le conseilller de gouvernement-ministre de conclure: « Les actions mises en oeuvre n’entraveront pas notre développement économique mais, au contraire, créeront de nouvelles opportunités. » Jean-Luc Nguyen se félicite des perspectives ouvertes par ces entretiens. « Nous avons pu constater qu’il existait beaucoup de bonnes pratiques à Monaco mais que la plupart d’entre elles restaient limitées au niveau des organismes qui les mettent en oeuvre. Les discussions ont permis de déclencher des envies de mutualiser ces initiatives. »
Le Libre blanc est d’ores et déjà téléchargeable sur www.gouv.mc dans la rubrique « Publications ».