Monaco-Matin

JFK, Nixon, Obama, Trump… les présidents selon «FLD»

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Chaque exposition de Frédéric Lecomte-Dieu s’accompagne de petites phrases ou actes qui ont changé la face du monde selon le commissair­e d’exposition. Ou de simples anecdotes. Extraits.

George Washington, président de  à 

« Il était complèteme­nt édenté et chaque président laisse son portrait en peinture. Sa femme lui a dit qu’il fallait qu’il fasse quelque chose pour pouvoir sourire. Ils ont fait faire un dentier à base d’ivoire d’hippopotam­e…»

Thomas Jefferson, président de  à 

«À l’époque, tous les présidents avaient des esclaves noirs (...) Son architecte irlandais est renvoyé et ce sera son adjoint noir, un jeune de 20 ans, doué en mathématiq­ues et avec une mémoire colossale, qui va permettre, parce qu’il avait retenu les plans de tête, de faire la capitale de Washington DC (...) Jefferson était aussi amoureux d’une femme noire, Sally, ce qui n’était pensable à l’époque. Ça montre que c’était un type d’une grande ouverture. Il a aussi parrainé de grandes aventures et expédition­s en Afrique. Il a découvert la botanique et donné sa bibliothèq­ue de 6000 livres au bibliobus.»

JFK (-)

«En 1962, quand Kennedy reçoit tous les Prix Nobel à la Maison Blanche sur les conseils de Jackie, il dit: “Il n’y a jamais eu autant de cerveaux à la Maison Blanche, excepté quand Thomas Jefferson prenait tout seul son petit-déjeuner. »

Richard Nixon (-)

«Je trouve que c’était un très grand président. Malheureus­ement, avec le Watergate, on ne fera jamais de travaux sur lui… Il n’avait pas la chance d’avoir le physique de Kennedy, il était très réservé et associé au Vietnam, donc c’est un salopard… Mais c’est un type génial dont j’adorerais parler… »

Barack Obama (-)

«Je pleurais comme un gamin lors de son investitur­e parce que je voyais Jesse Jackson pleurer. J’ai vu un homme noir à la tête de la Maison Blanche! Après, j’ai été extrêmemen­t déçu. Je l’ai trouvé trop discret. Il y a eu la loi sur les médicament­s – qui était celle de Ted Kennedy, Ben Laden… Mais, quand il est parti, j’ai lu tous les comptes-rendus de ses mandats et me suis aperçu de mon erreur: c’était un grand président! Les gens le regrettent à 54 % selon des sondages. »

Donald Trump (depuis )

Au moment de préparer l’exposition de Beausoleil, FLD avoue avoir séché pour enrichir le portrait de

Trump d’une anecdote. «J’ai fait très court. Fils d’un millionnai­re promoteur immobilier. À la grande surprise bat Hillary Clinton… Rien de plus.» Et pour cause. «J’étais estomaqué le jour de son élection, j’aurais voté Hillary Clinton car ça aurait été une très grande présidente. Mais, ici à Monaco, dans les dîners et déjeuners, beaucoup d’Américains me disaient: “On va tous voter pour Trump”. J’ai commencé à avoir peur… Maintenant, Trump n’est pas tout seul. Il va avoir des conseiller­s. Mais il parait imprévisib­le! Il y a le fameux cap des 100 jours, après les gens sont plus virulents… » Reste que l’homme martèle son envie d’ériger un mur entre les USA

et le Mexique ... « J’ai du mal à croire que ce soit un type foncièreme­nt mauvais. Je ne le pense pas avoir de mauvaises intentions envers son pays. » Mais, pour l’heure, le doute ne cesse de rejaillir. Après la passation de pouvoir entre

Obama et Trump, «les commentate­urs on dit: “Il se passe un truc, ce n’est pas le même mec. On dirait qu’il a pris du volume. Et il est reparti en live: le mur au Mexique, faire sauter l’Obamacare (...) J’ai peur qu’il demande aux autres de suivre l’exemple du Royaume-Uni (Brexit) pour que, nous, on fractionne l’Europe. En fin de compte, qu’il veuille démolir l’importante puissance économique de l’Europe, un adversaire des Etats-Unis. Je ne pense pas qu’il est cette idée-là mais les réunions avec Angela Merkel n’ont pas été positives. Il a eu un comporteme­nt très dur vis-à-vis d’elle.»

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