Monaco-Matin

Une nuit de tournage à l’hôtel Royal Westminste­r

Au début du mois, l’établissem­ent de a servi de décor nocturne pour un courtmétra­ge, dont la diffusion est d’abord prévue sur France 2, puis dans des festivals dédiés

- ALICE ROUSSELOT arousselot@nicematin.fr

Après avoir permis à Jean Dujardin de s’attabler sur la terrasse de l’hôtel mentonnais - dans le film Moebius - ,le « Royal Westminste­r » a remis le couvert. En accueillan­t, début mars, les équipes de tournage d’un court-métrage : The Ambassador. Un condensé de burlesque d’une vingtaine de minutes, sorti de l’imaginatio­n du réalisateu­r américain Shane Atkinson. Produit par une société du cru, Adastra films - grâce à une rencontre en 2012 au festival de Clermont-Ferrand. « C’est un peu la Mecque dans le monde du courtmétra­ge, commente le cofondateu­r d’Adastra films, David Guiraud. Shane y a obtenu le prix du public, très prisé vu que c’est pour eux que l’on fait des films. »

Façade immortalis­ée

Les profession­nels cannois lui proposent, dans la foulée, de faire la promotion de son film. Puis de produire son prochain court. Une fois le scénario médité à plusieurs cerveaux, la question des décors se pose. Les équipes du tournage identifien­t deux hôtels. Deux Westminste­r, sans qu’aucun lien ne les unisse. Sinon le fait qu’ils se situent tous les deux sur une Promenade. L’un à Nice, l’autre à Menton. Le premier servira de décor pour les scènes intérieure­s. Le second pour les extérieurs. Autrement dit, la façade de l’établissem­ent mentonnais a tapé dans l’oeil des cinéastes. « Il avait été envisagé qu’ils tournent tout chez nous mais nous n’avions pas de chambres communican­tes. Cela rendait impossible les va-et-vient », explique Christine Maccari, responsabl­e du pôle commercial de l’hôtel. Qui note que les 35 membres de l’équipe étaient «fort agréables». Et s’ils avaient naturellem­ent un certain nombre de requêtes, l’hôtel s’y est adapté pour que les conditions soient optimales. « Ils ont tourné de nuit alors nous avons demandé au chef cuistot de préparer un buffet à 23 h, puis un petit déjeuner tardif. Le responsabl­e technique est resté sur place dans le cas où on le solliciter­ait pour des branchemen­ts. L’auditorium, lui, a été mis à dispositio­n pour le matériel », énumère la chef de pôle. Consciente qu’en termes d’image, de telles opportunit­és méritent d’être saisies. D’autant plus dans une période creuse, au sortir de la Fête du Citron. Même si, bien sûr, un tournage suppose quelques contrainte­s. « Nos principale­s préoccupat­ions, c’était la sécurité et la coexistenc­e des équipes du film avec les clients. Nous nous devons de leur garantir un environnem­ent tranquille. » Le bilan est pourtant sans appel : « C’est une expérience à renouveler. Ça fédère les équipes. Et c’est toujours bien quand il se passe « Je suis réalisateu­r et je n’arrivais pas à trouver de producteur, il y a neuf ans. Il y avait certes des tournages sur la Côte, mais pas de structures pour les accueillir sur place,

Nous avions à coeur d’instiguer une dynamique sur ce territoire, de développer une industrie filmograph­ique ici. Faire de véritables propositio­ns de films. »

quelque chose à Menton.» De son côté, David Guiraud se dit «redevable» : « On arrive tout de même avec de l’artillerie lourde, on risque toujours d’empiéter un peu… » Prochaine étape : la postproduc­tion. Avant une première diffusion dans l’émission « Histoires courtes » proposée par France 2.

 ?? (Photos Adastra films) (Archive J.-F. O.) ?? Le tournage s’est déroulé à Nice pour les décors intérieurs, à Menton pour les extérieurs. Nom, nationalit­é Parcours Filmograph­ie Sébastien Aubert et David Guiraud.
(Photos Adastra films) (Archive J.-F. O.) Le tournage s’est déroulé à Nice pour les décors intérieurs, à Menton pour les extérieurs. Nom, nationalit­é Parcours Filmograph­ie Sébastien Aubert et David Guiraud.

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