Valls torpille Hamon en préférant Macron
Le candidat du PS a fustigé, hier, le « jeu morbide » et la « vieille politique » de l’ancien Premier ministre et a appelé les électeurs à le « sanctionner »
Manuel Valls a franchi le pas, hier, en annonçant qu’il voterait dès le premier tour de la présidentielle pour Emmanuel Macron, une décision qui a suscité un remerciement prudent du candidat d’En Marche! et l’indignation de son concurrent PS Benoît Hamon, qui a appelé à « sanctionner » l’ex-Premier ministre. Après avoir « remercié » son ancien chef du gouvernement sur Europe 1, Emmanuel Macron, a toutefois assuré qu’il serait « le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques ». Et son équipe n’a pas tardé à réaffirmer qu’il «ne gouvernerait pas» avec M. Valls. L’ancien Premier ministre, qui a progressivement rompu avec la candidature de Benoît Hamon depuis la primaire socialiste fin janvier, a justifié sa défection par la volonté de « ne vouloir prendre aucun risque pour la République » face au niveau élevé de la candidate du Front national Marine Le Pen, promise à une qualification au
« Un homme sans honneur » pour Arnaud Montebourg Tweet cinglant, hier, d’Arnaud Montebourg à l’adresse de l’ancien Premier ministre : « Chacun sait désormais ce que vaut un engagement signé sur l’honneur d’un homme comme Manuel Valls : rien. Ce que vaut un homme sans honneur ». second tour selon les sondages. « Donc je voterai pour Emmanuel Macron. Je prends mes responsabilités », a-t-il affirmé sur BFMTV/RMC. « L’intérêt supérieur du pays, l’intérêt supérieur de la France, va au-delà des règles d’un parti, d’une primaire et d’une commission », a fait valoir le finaliste défait de la primaire socialiste pour justifier le reniement de son engagement, signé de sa main, à soutenir le vainqueur de la primaire. Après le ralliement de Jean-Yves Le Drian, c’est un nouveau soutien de poids pour Emmanuel Macron parmi les socialistes. Mais pas aussi chaudement désiré que celui du ministre de la Défense.
Mélenchon enterre l’alliance avec Hamon
Par allleurs, Jean-Luc Mélenchon a refusé, hier, au Havre l’appel à l’unité que le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a lancé quelques heures plus tôt, expliquant qu’il voulait continuer son « chemin, sans ne céder rien » et désormais « rattraper Fillon ». « J’ai marché mon chemin, sans ne céder à rien, je ne vais pas commencer aujourd’hui! A faire le contraire ou à m’engager dans je ne sais quel arrangement qu’on me suggère de faire », a déclaré le candidat de La France insoumise lors d’un meeting réunissant selon son équipe environ cinq mille personnes aux Docks du Havre. Une décision qu’a «regretté profondément » , hier soir, Hamon en meeting à Lille.