« Cette saison, c’est l’attaque à tout va ! »

Ces dernières saisons, vous avez travaillé avec Claudio Ranieri, Claude Puel et Leonardo Jardim. Que vous ont-ils apporté ?

Cela a été très formateur. La règle de base pour chacun d’entre eux, c’est qu’une place dans le onze n’est jamais acquise. Avec Ranieri, c’est la culture de la gagne, la grinta. Avec Puel aussi, j’ai beaucoup appris. Le coach Jardim nous répète souvent qu’il faut tout donner sur le terrain et qu’à la e minute un joueur peut prendre le relais. Il ne souhaite surtout pas qu’on s’économise. Chez ces trois entraîneurs, il y a cette envie de ne jamais rien lâcher.

Dans l’approche tactique, quelles sont les différences entre un Puel et un Jardim ?

A Nice, c’est toujours davantage basé sur la possession de balle. Ça va d’un côté à l’autre... Mais par moments, j’avais envie de dire « Allez-y ! » devant ma télé. Parfois, ça manque de profondeur. Nous, on sait faire ça. A Monaco, on va beaucoup plus de l’avant. Jardim nous a fait progresser là-dessus. Il souhaite qu’on aille toujours dans les espaces. C’est un peu l’attaque à tout va ! On a la qualité pour faire ça. Le coach a adapté sa tactique aux joueurs qu’il possède.

Etes-vous impressionné par certains de vos coéquipiers ?

Un en particulier, non... Je peux citer Kamil (Glik). C’est un roc. Il nous fait beaucoup de bien. Il ne prend pas beaucoup de risques, ne s’embarrasse pas dans la relance, mais il est essentiel. Les deux latéraux (Sidibé et

Mendy), ce sont deux bombes. Ils font je ne sais combien de kilomètres dans un match. Il y a aussi Suba, Jemerson, Joao qui revient très bien, Baka, qui est un monstre physique... Il y a encore quelques mois, Fabinho jouait latéral et il est désormais l’un des meilleurs milieux d’Europe. Sur les côtés, on a les deux “petits” qui sentent très bien le foot (Silva et Lemar, ndlr). Quand Nabil (Dirar) entre, ça fait du bien.

Et il y a Kylian Mbappé. Un phénomène, vraiment ?

Faire ce qu’il fait à  ans, c’est du jamais vu. C’est incroyable ce qu’il réalise et ce n’est que le début. On en est tous persuadé. Je l’ai découvert cette saison, il fait tout bien. Il ira très loin. Lui, il faudra vraiment qu’il fasse le con pour ne pas aller très haut.