Monaco sur sa lancée à Gravelines ?
A l’épreuve du chaudron gravelinois ce soir, l’ASM continue de voguer sans trop d’accrocs. Jusqu’à quand ? A Monaco, l’insensibilité semble être devenue la norme. Après avoir attendu la clique de l’amiral Sy au tournant face à l’AEK Athènes en 8e retour de Ligue des Champions, le scénario s’est répété au tour suivant en Sardaigne, dans la fournaise de Sassari mercredi. Et à chaque fois, le constat est le même. Quand on croit que l’infirmerie - qui a peine à désemplir - va provoquer la chute, la « touch monégasque » refait surface. Quand Bost est un cran en dessous, c’est Wright qui prend le relais et vice-versa. Quel que soit le poste, chacun s’attarde à prendre ses responsabilités. Même Aaron Cel, ex-pensionnaire de Gaston-Médecin et en poste à Gravelines depuis huit mois, l’admet. Scruter les exploits européens de
ses anciens partenaires lui permet d’établir facilement la comparaison. « Cette équipe est beaucoup plus forte et mature que l’année dernière. Le recrutement a été intelligent avec des mecs comme Caner-Medley ou Wright
qui connaissent l’Europe ». Reste à savoir où fixer les limites. Le voyage dans le Nord ce soir, le plus long de la saison, risque d’éclairer les lanternes. Sans Jamal Shuler (mollet) ni Yakuba Ouattara (pépin musculaire) et avec un Jordan Aboudou très incertain (genou), l’ASM ne se rend pas au Sportica comme sur une terre promise. Le coach Zvezdan Mitrovic pousse même le bouchon jusqu’à coller à Gravelines l’étiquette de « favori ». « Nous sommes dans le dur physiquement et surtout émotionnellement. Nous n’avons pas vraiment pu profiter de la qualification pour le Final Four de coupe d’Europe. Les rotations seront encore limitées. »
« Monaco est prenable »
Il faudra donc une énième fois composer et surtout résister à l’impact nordiste. Le BCM est dans le bon wagon actuellement (3 victoires de rang), vient de scalper sur son propre parquet Nanterre et aux dires d’Aaron Cel, ses partenaires n’ont « clairement pas peur ». « C’est un véritable test pour nous. Monaco est l’équipe à battre et vu notre état de forme (seuls Piétrus et Hesson seront absents, ndlr), ça peut le faire. Notre public nous pousse de plus en plus. Monaco est prenable et on est toujours à l’aise contre cette formation. » Les deux extrêmes de l’Hexagone ont déjà croisé le fer à deux reprises cette saison. Ballottée, l’ASM en était sortie indemne chez elle en championnat puis chez Mickey à la Leaders Cup. Le « jamais deux sans
trois » ce soir ?