Débat télé: «L’élection volée»

Vos propositions en matière économique ? Ma priorité est de restaurer l’emploi et le pouvoir d’achat, en relocalisant un million d’emplois. Pour cela, je supprimerai les baisses de charges aux entreprises qui délocalisent et je les réserverai à celles investissant en France, pour lesquelles l’impôt sur les sociétés sera divisé par deux. Par ailleurs, je veux imposer que les collectivités publiques soient obligées d’acheter des produits fabriqués Sur l’éducation, vous effacez tout, comme la réforme du collège ? Vous remettez en cause les rythmes scolaires ? Je reviens d’abord à la semaine de quatre jours. J’insiste là-dessus, la réforme des rythmes scolaires est une catastrophe pour nos enfants. Ils sont fatigués dès le jeudi matin. Les communes peuvent mettre en place des loisirs le mercredi matin. Mais on laisse souffler nos gamins ! Deuxièmement, on annule la réforme des collèges, qui détruit l’éducation nationale. Et on met davantage d’enseignement du français, notamment en CP. On l’a réduit de  heures par semaine à  heures en vingt ans. Il faut que les enfants aient du temps ! Tout le monde n’apprend pas au pour  % en France. Quand le gouvernement vend un TGV aux Etats-Unis, ceux-ci exigent qu’il soit fabriqué à  % sur le sol américain. J’augmenterai d’autre part le pouvoir d’achat par une baisse d’impôt ciblée de  milliards en cinq ans. L’impôt sur le revenu baissera de  % pour tous et les petites retraites bénéficieront d’un coup de pouce de  euros par mois qui touchera  millions de retraités. Cela représentera une somme de  milliards qui entraînera de la consommation locale même rythme. Si on ne comprend pas le français, on ne peut pas faire d’études après. Combien de gamins sont au fond de la classe en collège car on ne leur a pas appris le français correctement. Contrairement à M. Fillon et M. Hamon, je refuse l’autonomie des établissements, quitte à me fâcher avec certains. Sinon, vous aurez une école pour les riches et une autre pour les autres. Je veux l’égalité avec le même programme pour tout le monde. Il faut développer les bourses, aider les plus défavorisés. Je veux enfin lancer la réforme de la seconde chance : permettre à des gamins en échec qui ont quitté le système scolaire de bénéficier d’un an de formation professionnelle gratuite. « On a eu en face de nous quelqu’un qui répondait de façon claire. J’ai des affinités avec son approche de l’Europe, la maîtrise des frontières, la relance économique. Ce qui ne veut pas dire qu’il aura mon bulletin. » en plus. Si j’y arrive, parce que ce sera difficile, je souhaite aussi augmenter de  % les salaires nets, en luttant contre la fraude fiscale internationale à la TVA. Au fur et à mesure qu’on récupérera ce trésor, je le rendrai aux Français. Je ne toucherai ni aux  h ni aux fonctionnaires, mais je réintroduirai la défiscalisation des heures supplémentaires. Enfin, pour en finir avec les profiteurs des aides sociales, les allocataires du RSA devront travailler pour la collectivité une journée par semaine.

Mme Le Pen veut dépenser beaucoup d’argent dans la retraite à  ans. Mais ces  milliards, je préfère les mettre sur les petites retraites et baisser l’impôt sur les PME.

L’Europe, c’est comme un syndic de copropriété. Je suis dans l’immeuble Europe, mais je remets une porte, c’est pas le syndic qui décide qui rentre chez moi, qui vient manger dans le réfrigérateur. Avec nos amis italiens, espagnols, allemands et les autres, je vire le syndic, la commission de Bruxelles, et on en prend un autre qu’on tient serré.

Je veux être le représentant de ceux qui travaillent !

J’obligerai à avoir une étiquette sur tous les produits, indiquant la part produite en France.

On n’est pas propriétaires de ses voix. Les Français n’auront pas besoin de mes conseils pour voter au second tour. Mais je les incite d’abord à voter en fonction de ce qu’ils croient et nonpour éviter quelqu’un. « Je l’ai trouvé percutant, déterminé, et convaincant dans son discours. J’ai apprécié particulièrement son approche des problèmes européens, de l’immigration, du chômage, de l’éducation. » En février, a été votée en première lecture à l’Assemblée une loi imposant un casier judiciaire vierge pour se présenter. Nous étions une vingtaine dans l’hémicycle, surtout des députés un peu atypiques comme moi. Cela est très significatif. Le casier judiciaire vierge est en tout cas la première mesure que je préconise. Il faut ensuite aligner le statut des parlementaires sur celui de tous les Français. Comment voter une réforme des régimes de retraite lorsque le vôtre est différent ? Il faut, enfin, mettre un terme aux avantages des anciens Présidents. Pourquoi pas, c’est une idée. Mais vous savez, ma femme travaille avec moi depuis vingt ans, tout le « J’ai trouvé l’entretien très constructif. J’ai entendu des propos justes, clairs, je l’ai trouvé pragmatique. C’est un personnage politique qui n’a jamais été je pense corrompu. » monde le sait et personne ne m’a jamais attaqué, pour la simple et bonne raison qu’elle bosse ! En fait, plus que des lois qui sont toujours contournées, je pense qu’il faudrait des sanctions plus dissuasives, et notamment de la prison pour les élus condamnés. La peur du gendarme est souvent la mesure la plus efficace.

Vous êtes le candidat qui a déclaré le patrimoine le plus important. Pouvez-vous comprendre les problèmes quotidiens des Français ? Je ne suis pas le plus riche, je suis le plus transparent. Contrairement à d’autres, je n’ai pas mis des biens au nom de ma femme ou dans une SCI. Je me suis endetté et j’ai beaucoup payé pour acheter un appartement et une petite maison dans ma ville. Et mes parents, qui sont toujours vivants, m’ont fait une donation. Ce n’est pas pour moi. C’est pour la démocratie. L’élection présidentielle est volée aux Français. La manipulation de certains candidats atteint des sommets. M. Mélenchon, M. Macron, M. Fillon, Mme Le Pen ne veulent surtout pas du débat, sous prétexte que ce serait trop près du scrutin. Mais si on ne discute pas avant l’élection, comment les Français vont-ils choisir ? On n’a jamais vu ça ! Si dans la Russie de Poutine il y avait cette situation, tous les éditorialistes diraient que la Russie est un pays dictatorial.

Que proposez-vous pour restaurer l’éthique en politique ? Les attachés parlementaires ne pourraient-ils pas être des fonctionnaires tirés au sort ?

Vous avez dénoncé fortement le fait de ne pas avoir été invité au premier débat sur TF. Estimeriez vous grave d’être privé du deuxième, le  avril ?