A deux, c’est trop peu !
Longtemps dominateurs grâce à un duo Cordinier-Otule de gala, les Sharks ont finalement laissé filer un succès précieux en fin de match. Comme souvent
Le même problème, encore et toujours. Si certains en doutaient, tenir la distance reste la principale problématique pour les Sharks. Encore plus quand l’équipe ne peut s’appuyer que sur deux joueurs vraiment performants. Et pourtant, il y eut de bonnes choses, hier soir à l’AzurArena. On a d’ailleurs longtemps pensé que l’homme du match se nommerait Cordinier. Fut un temps, ses performances décevantes se sont étrangement enchaînées. Mais depuis quelques matchs, il faut reconnaître que le natif de Créteil monte en régime. Tranquillement, mais sûrement. Il était temps ? Certainement. Après avoir réalisé son record de points en carrière face à Strasbourg (19), Cordinier a encore livré un match plein hier soir (13 points, 9 rebonds). L’adversaire n’était pourtant pas le premier venu. Quand il joue avec ce rythme, on comprend un peu mieux l’intérêt des Hawks d’Atlanta pour le jeune arrière. Des paniers audacieux
par-ci, des passes décisives par-là, Cordinier a longtemps récité sa partition pour le plus grand plaisir du public de
l’AzurArena. « Cordinier ? J’avais vu son match à Dijon. On s’était focalisé un peu sur
lui » a même reconnu le coach chalonnais, Jean-Denys Choulet, après coup. Bon, évidemment, il n’y avait pas que Cordinier sur le parquet. Et que seraient les aventures antiboises sans le bon soldat Otule ? Indispensable, le pivot nigérian a encore imposé sa longue carcasse (2m11) dans la peinture adverse. Toujours à l’affût, prêt à cueillir tout ce qui traîne sous le cercle. A la pause, le tandem Cordinier-Otule avait inscrit 25 des 48 points antibois (48-42). Quand on sait qu’une semaine en arrière, l’escouade de Julien Espinosa a terminé son match à Dijon avec 52 points, ça vous situe la qualité de la première période locale. Hier, tout portait d’ailleurs à croire que les Azuréens avaient les armes pour retrouver la victoire à domicile.
Encore beaucoup de travail
Côté Chalon, hormis le duo Clark-Roberson, pas grand monde n’a semblé dans un grand soir. Mais la domination antiboise n’a pas assez duré, et la fin du troisième quart a fait mal aux locaux. Déréglée, la machine ? Surtout dépendante de son duo du soir. Sans être impressionnant, Chalon est logiquement passé devant (6164). La consistance, quarante minutes durant. On y revient. Mais cette fâcheuse manie à ne pas savoir porter le coup fatal pourrait finir par jouer de bien mauvais tours aux Antibois. Et sur une ultime flèche primée en fin de match, l’Elan a éteint les derniers espoirs azuréens. Au cours de cette rencontre, les Sharks ont longtemps trouvé la solution face à leur ancien partenaire Moustapha Fall. Mais ça n’aura pas suffi. « On avait prévu d’attaquer Fall, on l’a attaqué et on a réussi à le sortir du match », a souligné le coach antibois. Certes. Mais à en croire l’agacement palpable sur son visage après la rencontre, son équipe devra en faire beaucoup plus à l’avenir. Et ce dès cette semaine, à l’entraînement. Des regrets ? Oui. Mais surtout beaucoup de travail pour espérer décrocher le maintien.