L’Italie vante les mérites de la coopération frontalière
Réunies en conférence de presse hier, à l’ensemble des forces de l’ordre italiennes, qui travaillent de concert sur le secteur, ont fait le point sur la gestion des flux et la sécurité
Exceptionnellement réunis à une même table pour une conférence de presse, hier, les représentants de toutes les autorités compétentes à la frontière ont présenté le dispositif italien mis en place à Vintimille. Visage grave, uniforme imposant, chacun décrit son rôle et les bienfaits d’une coopération. Entre la police d’État, les carabiniers, les militaires, les douanes, la justice ou encore avec les Français. Absents de la table en raison du devoir de réserve - élection présidentielle oblige.
«Modèle vertueux»
« Nous travaillons comme si nous étions un seul bureau de police », introduit le responsable du centre de coopération de police et des douanes, Andrea Carabei. Insistant sur la réactivité à l’oeuvre pour les échanges d’informations. Tandis que le chef de la salle opérationnelle de l’armée, Marco Pastore, souligne le fait que des personnes visées par un mandat d’arrêt international ont ainsi pu être arrêtées sur le secteur en 2 016. Pour traite de mineures à des fins sexuelles, trafic de cocaïne, évasion de prison, vol de voitures de luxe. « Nous avons ici, à Vintimille, un modèle vertueux, assure Raffaele Cavallo, directeur régional de la Police aux frontières. Au vu de la qualité de la quantité des interventions et des difficultés rencontrées, nous agissons de la meilleure des façons ». Selon lui, seul un travail en équipe permet de « faire face aux flux hors norme qui se concentrent sur la zone ». Des flux en constante hausse qui mobilisent également le pouvoir judiciaire, représenté par le procureur d’Imperia, Grazia Pradella. « Notre priorité, c’est la sécurité mais aussi le respect des traités internationaux. Les droits et la dignité de chacun doivent être garantis » , déclare-t-elle. Précisant que les migrants qui se présentent à la frontière se trouvent dans « des situations personnelles très compliquées ». Qu’un réel combat est à mener contre «le trafic ignoble d’êtres humains» . Et de saluer les policiers et magistrats «qui sont appelés à s’exprimer d’urgence sur la dangerosité des personnes qui entrent en Italie ». Questionnée sur les rapports entretenus avec Monaco, le procureur dit prôner, aussi, une coopération. Même informelle. «Nous sommes dans une période où l’on ne peut se permettre un retard ou une carence dans le dispositif… »