Les autorités italiennes mobilisées à la frontière
Réunies, hier, à Vintimille, les diverses autorités italiennes intervenant en zone frontalière ont présenté à la presse leur dispositif de sécurité. Une organisation qui mise sur la coopération et l’échange d’informations entre chacune des entités : police d’État, douane, carabiniers, militaires ou encore pouvoirs judiciaires et homologues français. De manière à lutter, entre autres, contre le trafic d’êtres humains. Sur les 210 arrestations effectuées durant l’année 2016, 53 concernaient ainsi des passeurs. Les autorités disent avoir d’ores et déjà identifié un réseau international, tandis que d’autres enquêtes sont en cours.
En 2016, 18 000 « non-admissions »
Quant au flux de migrants, en hausse, il s’illustre avant tout – selon le responsable de la Police aux frontières (PAF) à Vintimille, Martino Santacroce – par le nombre de demandes de non-admission enregistrées en 2016 : 18 000. « L’Italie est en train de signer un accord avec les Libyens pour tenter de ralentir le flux. Face à la bipartition politique du pays, cet accord tend à essayer de faire la paix », complète le responsable régional de la PAF, Raffaele Cavallo. De son côté, le procureur d’Imperia, Grazia Pradella, insiste sur le « sacrifice de jour comme de nuit des policiers et magistrats », appelés à s’exprimer d’urgence sur « la dangerosité des personnes entrant en Italie. Notamment en matière de terrorisme. » « Nous avons dû inventer ce travail, puis le peaufiner, pour assurer la sécurité de l’État italien et des pays limitrophes. », explique-t-elle. Concluant que chacune des autorités mobilisées « sait faire face au défi que l’Histoire nous impose ».