Dans les lycées, des agents seront formés à la sécurité
C’est l’une des annonces de Christian Estrosi, président de Région, à la sortie d’une réunion de crise hier à Nice, avec les syndicats des personnels de direction de l’Éducation nationale
L’attaque, le 16 mars dernier, au lycée Tocqueville de Grasse, a posé avec acuité la question de la sécurisation des établissements scolaires. Pour en discuter, Christian Estrosi, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, recevait hier matin à Nice les représentants du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale. À la sortie, un audit régional de sécurité de chaque établissement a été annoncé. Il viendra en complément de ceux déjà réalisés. « Il s’agira de planifier à deux ans les travaux qui renforceront encore les accès, les sorties et la gestion intérieure de la sécurité », a indiqué Christian Estrosi. Le président de Région a également répondu à une attente forte du syndicat: former des personnels spécialement entraînés à des mesures immédiates en matière de sécurité et de gestion de crise. « Entre 5 et 15 agents, à la fois de l’État et de la Région, seront formés dans chaque lycée en fonction de sa taille. Nous engageons ce plan immédiatement pour qu’ils soient opérationnels pour la rentrée 2017 », précise Christian Estrosi. Six cents agents ont déjà été formés depuis la rentrée scolaire aux repérages de la radicalisation ainsi qu’au signalement de certains comportements.
, millions déjà investis
Autre mesure importante, la Région installera, d’ici à la rentrée 2017, une cellule de supervision régionale des caméras avec numéro vert à disposition des chefs d’établissement. Christian Estrosi a rappelé que 940 caméras avaient été installées depuis la rentrée, à raison de trois par semaine. D’ici à 2019, 35 millions devraient être investis dans la sécurité des établissements. Quelque 13,7 millions ont déjà été engagés en un an, selon la Région. Jacques Bacquet, secrétaire académique du SNPDEN, proviseur à Fréjus, a salué ces efforts. « Nous avons été entendus. J’espère que les engagements pris seront suivis d’effet dans les mois à venir. Il y a urgence dans nos établissements même si nous prenons depuis plusieurs années la problématique de la sécurité très au sérieux. Nous sommes tous profondément touchés par ce qui s’est déroulé à Grasse, aussi bien pour la communauté éducative que pour les enfants. L’école doit rester un lieu d’enseignement, de transmissions des savoirs, mais nous devons être accompagnés sur les questions de sécurité. »