Monaco-Matin

Nice : de plus

Victorieux de Lille, les Niçois s’avancent vers une fin de saison de folie...

- PROPOS RECUEILLIS PAR V.M.

Prenez garde, Monaco et Paris ! Le Gym est dans la place et, paraît-il, qu’il n’a pas du tout envie, ni prévu de lâcher le morceau. Après avoir de nouveau concédé l’ouverture du score (pour la sixième fois lors des huit derniers matchs), Nice a eu la force de remporter une victoire admirable sur la pelouse de Lille, qui lui donne le droit de croire à une fin en apothéose. Sauf catastroph­e, il finira sur le podium de la Ligue 1, ce qui, rappelons-le, ne lui est plus arrivé depuis plus de quarante ans. C’est immense et cela semble encore irréel, mais les partenaire­s de Dante, eux, le vivent sans démesure, ce qui en dit beaucoup de leurs ambitions ultimes. A entendre le capitaine brésilien dans les travées du stade Pierre-Mauroy, il faut aussi comprendre qu’un pacte est né dans l’intimité du vestiaire. « C’est clair qu’on a envie d’écrire l’une des plus belles pages de l’histoire de ce club, a lancé Dante. Je rêve de ramener l’OGC Nice en Ligue des champions, ce club le mérite. » Lui aussi mérite de rejouer « On ne va rien lâcher. On va continuer à prendre les matches les uns après les autres. On a bien maîtrisé en première mi-temps. En deuxième, ils ont été plus rapides dans leur pressing. On a mal ressorti les ballons. Le but pris était évitable, le corner qui l’amène aussi. On a changé de système, passer en 4-3-2-1 prend du temps, mais on peut aussi repasser demain en 4-3-3. (Sur Balotelli) Le premier but est une belle contre-attaque, rondement menée, il l’a met direct et surprend le gardien, c’est ça qui fait la différence, c’était important de marquer assez rapidement. A l’entraîneme­nt il s’investit plus, et c’est absolument indispensa­ble pour l’équipe et aussi pour lui. Il est plus en mouvement, fait plus de courses de retour, même s’il peut encore s’améliorer, c’est positif ».

« Cette nouvelle défaite à domicile me reste un peu en travers de la gorge. On a démarré à la 45e minute c’était un peu la plus belle des Coupes, comme tous les autres. A six journées du terme de la saison, revoilà le Gym devant le PSG et à une longueur de l’ASM, deux rivaux qui comptent certes deux matchs en moins. Alors qu’on a cru un temps les perdre, les Niçois ont remis un coup de collier, le tout sans Cyprien, Plea et Baysse. Le tout en retrouvant un football chatoyant, tard. On essaie de jouer de la même manière à l’extérieur et à la maison, mais c’est vrai qu’à la maison on a plus le jeu à faire. Or là on leur laisse les ballons. On a aussi eu trop de déchet technique et lors de situations faciles et sans pression l’adversaire récupérait le ballon. Lorsque Enyeama repousse dans les pieds de Balotelli, il arrive à marquer, lorsque Cardinale repousse à peu près le même ballon on n’est pas présent, le comme ce fut le cas lors d’une grande partie de leur match contre le LOSC.

Un Seri de gala

En première période, on a retrouvé le Gym du début de saison, avec ce jeu de passes à haut risque si enivrant pour ses adversaire­s. On a pu aussi apprécier que Mario Balotelli a encore toute sa tête à Nice et qu’il sait marquer des buts loin foot c’est ça aussi. »

« On conforte la troisième place. En première mi-temps, j’ai pris du plaisir, les joueurs aussi certaineme­nt. Il reste six matchs, on va les jouer sans pression. On est européen, c’est sûr. On verra quelle Coupe on jouera. Balotelli ? Je suis très heureux pour lui. 13 buts, ce n’est pas rien. Cette équipe, c’est un vrai groupe. Maintenant, il faut du monde contre Nancy. Les joueurs le méritent. »

« On ne lâche rien. On était venu pour gagner. C’est chose faite. On prend encore un but évitable, mais ça ne nous perturbe pas. Disons que ça lance nos matchs, plutôt. On a pris du plaisir. C’est incroyable pour les gens, car on est Nice. Dans le vestiaire, on est très serein. Il n’y a pas eu d’effusion de joie. On mérite d’être là, tout simplement. » Seri a livré un grand match hier soir face aux Dogues.

de chez lui. « S’il commence à marquer à l’extérieur, on peut même devenir champion, s’est amusé Valentin Eysseric, de nouveau décisif, ce qui commence à ressembler à une excellente habitude en cette fin de saison. Plus sérieuseme­nt, c’est un top joueur ! En ce moment, le coach doit vraiment être content de lui. » Grâce à un doublé de son attaquant-vedette, qui a porté son total à treize buts en championna­t (ça commence vraiment à ressembler à quelque chose !), le Gym s’est sorti du piège tendu par les Lillois qui ont ouvert le score de manière inespérée. Un coup du sort qui aurait pu lui faire perdre le fil, mais il n’en a rien été. « Peut-être qu’il va falloir qu’on prenne le premier but à chaque fois », a souri Lucien Favre, tout heureux de cette quatorzièm­e victoire par un but d’écart. Guidés par un Seri de gala, les Niçois ont rapidement éteint les timides ambitions nordistes. Ils ont joué une partition sans fausse note durant de longues séquences. En fin de match, Balotelli a failli signer un triplé. Ça aurait été le pompon ! Dans une semaine, c’est Nancy qui est au menu. L’occasion de saluer les héros à l’Allianz Riviera, avant la grande fête contre le PSG. Venez tous, cette équipe le mérite. Elle est, déjà, historique.

Avec 24 points d’avance sur le 6e de Ligue 1, l’OGC Nice est assuré d’être européen, pour la 2e année consécutiv­e.

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Vincent MENICHINI

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