Le Nice VB l’a fait !
Il n’y a plus de respect de la hiérarchie. Les gros poissons du championnat vont finir par douter de l’intérêt de pointer dans le Top 4 de la saison régulière. Après Tours (3e) mardi, hier soir, c’est Montpellier (2e) qui est tombé dans son antre. Le MVUC a pris le bouillon face à une armada niçoise solide dans tous les compartiments du jeu. A Chaban-Delmas, il est vite devenu difficile de sortir une individualité tant les Azuréens ont joué en équipe et à l’unisson. Radevic et Terzic ont massacré les attaquants héraultais au bloc (13 à 2 dans ce secteur en faveur du NVB, dont 7 pour les deux hommes). Les duo serbe n’a pas seulement pesé en défense. Souvent en retrait dans le scoring pour épauler Egleskalns, les deux hommes ont cette fois apporté leur contribution offensive au chef-d’oeuvre azuréen.
Patry transparent
Bien assistés par un passeur inspiré, M. Halilovic, le central et l’attaquant réceptionneur ont compilé 9 et 14 unités au coup de sifflet final. Avec leur apport, Nice n’est plus tout à fait la même équipe. Surtout quand Egleskalns, en bout de filet, et Ribbens, en réception, conservent leur forme de la saison régulière. Hier soir, Mladen Kasic a remporté son match tactique contre Olivier Lecat. Le coach croate affectionne les séances vidéo et ça s’est vu. Notamment dans la gestion du cas Jean Patry. Le pointu languedocien n’a pas vu le jour. Visiblement rattrapé par les émotions tolérées chez un gamin de 20 ans parti à la conquête de ses premiers play-off de Ligue A. Tétanisé du début à la fin, l’ex du CNVB a échoué bien loin de ses standards habituels et ses 20 points de moyenne cette saison. Malgré les mots de son coach, qui lui a demandé de se libérer, de sourire et d’essayer de s’amuser, rien n’y a fait. Le gamin a terminé son match avec un vilain 38% de réussite en attaque. Après un tel récital, Nice a désormais l’occasion de plier l’affaire sur ses terres, lundi à Palmeira. Le rapport de force s’est inversé. Dans ce quart Montpellier, 2e de la saison régulière est désormais dos au mur. Les Niçois ne peuvent plus se cacher dans le costume du promu qui n’a rien à perdre. A eux de gérer cette nouvelle configuration.