FÉDÉRALE / BARRAGES (NICE - BÉDARRIDES, À H AUX ARBORAS) Moni : « On veut continuer »
Le manager général du Stade Niçois n’a qu’une seule envie : voir l’équipe fanion décrocher la montée en Fédérale 1. Un objectif qui doit prendre de l’épaisseur dès cet après-midi
Hervé Moni supervise l’ensemble des composantes sportives du Stade Niçois. Pour le manager général, une montée des siens en Fédérale tirerait l’ensemble des catégories du club vers le haut. Avant le barrage aller face à Bédarrides, il dresse un bilan de la première partie de saison et livre ses attentes pour ces phases finales. On s’est fixé l’objectif de se qualifier, on l’a atteint. Au vu de la saison, on peut avoir quelques regrets, car on aurait pu faire un peu mieux. On est parti d’une situation compliquée. Il a fallu reconstruire un effectif assez vite. On savait que les play-off n’étaient pas inatteignables, mais on se donnait du temps pour réévaluer nos objectifs. L’équipe s’est construite avec cohérence. Sur le terrain, il y a de l’application, mais tout n’est pas encore parfait.
Il y a néanmoins une vraie progression… Les coaches ont dû reconstruire un collectif. Assimiler un projet de jeu nouveau prend du temps, il faut prendre ses marques. Ce n’est pas si simple de créer une alchimie. L’évolution du groupe est positive. Le travail, c’est une chose, mais il faut aussi que dans la tête, on se dise qu’on peut aller au bout. Dans notre poule, on n’a pas croisé d’équipe nettement au-dessus.
Le passage de qualifiés par poule à a-t-il permis plus de tranquillité cette saison ? On avait moins de pression. L’avantage de pouvoir terminer jusqu’à la place et quand même
(e jouer les play-off, ça a apporté un peu de sérénité dans le travail. On ne va pas se voiler la face : on veut continuer. D’abord, gagner les deux matchs face à Bédarrides. On prend match par match, même si ça n’empêche pas une vision plus globale. On souhaite montrer qu’on a les moyens de nos ambitions. On ne peut pas penser au sans gagner le premier. tour D’un côté, ça nous permet de rester sur la dynamique. Je dirais que c’est la fatigue qui peut peser si l’on passe des tours et qu’on doit enchaîner les matchs. Mais on n’a plus le choix, maintenant on y est. L’effectif est presque complet, on aborde cette phase finale sur la pente ascendante. Sans se dire qu’on est au-dessus, on arrive avec plus de confiance. Beaucoup vous désignent comme les favoris contre Bédarrides… La vérité, elle sera sur le terrain. On nous annonce favoris mais Bédarrides était qualifié en phase finale avant nous. On doit aborder ce match avec humilité et volonté, en mettant le plus de détermination possible. L’équipe fanion, c’est aussi la locomotive du club, celle qui donne envie aux jeunes de s’inscrire dans la durée. Pour l’être, elle doit le prouver par les résultats. Le manager général niçois l’assure : » n’anime ses joueurs au moment de retrouver Bédarrides. Les deux équipes s’étaient battues le mars (ci-dessus).
Quelle est la clé pour aller au bout ? La motivation, la détermination. C’est la base. Sans ça, on ne produit rien. Quand il y a cet engagement, et que derrière il y a du travail, on peut offrir un jeu qui n’est pas simplement brouillon. Ceux qui ne seront pas dans la liste auront les glandes, et ceux sur le terrain doivent en être conscients et se donner à %.
A quoi vous attendez-vous pour ce premier match ? A une équipe de Bédarrides classique, solide sur les fondamentaux, avec beaucoup d’engagement, sa marque de
fabrique. Je ne m’attends pas à une équipe qui prendra beaucoup de risques. A nous de prendre l’initiative, gagner nos duels pour mettre en place notre jeu.
La bagarre de la dernière rencontre est-elle dans les têtes ? De notre côté, il n’y a pas de tension particulière. On met nos joueurs et notre staff dans les meilleures dispositions. Si Bédarrides vient en phases finales, c’est pour jouer. La FFR sera là pour contrôler les deux matchs, voir si tout se passe bien. On se concentre uniquement sur le terrain. Ça restera du rugby. Le souci d’Andrew (Williams), c’est la langue, mais par l’attitude, il va apporter son expérience et son niveau de jeu réel. Luciano (Orquera), ça sera sur les deux aspects, le jeu et la parole. Il montre de plus en plus qu’il peut avoir un discours apaisant quand on est sous pression. Il fait partie des joueurs qui peuvent nous garder dans le match dans les moments difficiles.
Son efficacité au pied sera également une arme majeure… Il ne peut s’exprimer que si tout le monde va dans le bon sens. Il faut que le collectif avance, provoque des fautes pour lui permettre de capitaliser sur son jeu au pied. Il est en réussite en ce moment, et si l’on met les bons ingrédients, ça peut être très intéressant. Le geste du buteur, il le maîtrise…