TOP JOURNÉE, TOULON - CASTRES : -) RCT : en ballottage favorable
Auteurs d’une bonne première période, les Rouge et Noir plus puissants ont battu des Castrais en difficulté en conquête. Le RCT prend ainsi une option sérieuse pour un barrage à domicile
Rester dans les quatre premiers, telle était la mission des Toulonnais pour cette antépénultième journée de la phase régulière. Voilà pourquoi, face à Castres, concurrent direct aux barrages, la victoire était impérative. Le but a été atteint, même si les Varois se sont compliqués la vie au cours d’une rencontre à deux visages. Sans parler d’autogestion, les Rouge et Noir ont pris leur destin en main après le départ forcé de Mike Ford. Et ce destin, il leur appartient plus que jamais. Les Castrais, de leur côté, battus lors des trois dernières confrontations (Grenoble, Pau et Lyon), voulaient se refaire une santé, au moins morale, avant d’accueillir le Stade Français dès mercredi. Les anciens Toulonnais (Samson, David Smith, Dumora, Caminati, ou encore El Abd) qui retrouvaient Mayol n’étaient pas venus avec leurs pairs en pèlerinage. On allait d’ailleurs être vite fixé avec les drôles de paroissiens sur la pelouse. L’heure était aux déménageurs. Vermeulen, Taofifenua, Bastareaud ou encore Tuisova, en mode bulldozers, mettaient l’équipe dans l’avancée. C’est pourtant au pied que les Varois ouvraient le score par l’intermédiaire d’Halfpenny. Si Trinh-Duc, à la charnière grinçante, se montrait malheureux lors de cette première période (remplacé à la pause par Belleau à l’ouverture, il glissait au centre), le reste de la ligne de troisquarts, en revanche, se montrait à son avantage. Tuisova, au départ de l’action, le prouvait en inscrivant le premier essai à la suite d’un relais du trio Habana- Nonu-Basta. La mêlée toulonnaise remportait l’épreuve de force, alors que Kockott et les siens rataient l’opportunité d’ouvrir la marque. Une pénalité de 40 mètres frappait le poteau, avant qu’une autre en bonne position soit jouée rapidement. Probablement trop, à en juger par l’interception d’Habana, qui filait après 90 mètres de courses entre les poteaux. Les hommes d’Urios, qui avaient manqué de tête face au LOU, semblaient tomber dans les mêmes travers.
Du mal à sortir de son camp
Tant mieux pour le RCT. Il n’en demandait pas tant. À la pause, la marge des Varois était confortable. À la reprise, c’était au tour d’Halfpenny de relancer, de Guirado d’avancer, mais cette volonté ne s’inscrivait pas dans la durée. Toulon décidait de gérer. Mal leur en prenait, d’autant qu’ils avaient bien des difficultés à sortir de leur camp. Les hommes d’Urios se voyaient refuser pas moins de trois essais par la vidéo. Mais David Smith se rappelait au bon souvenir du public en inscrivant un essai tout en vélocité. Trois minutes après que la mêlée castraise soit partie sur le toit, elle se reprenait et permettait à Mafi de filer entre les perches après une course de 20 mètres. Sans jamais être réellement inquiétés, les hommes de Cockerill, trop approximatifs dans le second acte,conservaient leur avantage. Le RCT est sur la continuité de son succès contre Toulouse. Il lui reste à souffler ces jours-ci pour préparer, dans deux semaines, un déplacement à Bordeaux qui pourrait être décisif en vue d’un barrage à la maison. Après ce second succès consécutif, Toulon se retrouve en ballottage favorable.
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