Le prince-soldat
On le surnomme le « prince-soldat ». Alors que son père s’est dévoué aux sciences et aux explorations, Louis de Monaco a décidé d’embrasser une carrière militaire. Il entre à l’école Saint-Cyr en . Le souslieutenant passe ensuite quelques années en Afrique du Nord, notamment au e Régiment de chasseurs, avant de rentrer à Monaco. « En , Louis II décide de s’engager à nouveau car la France était sa seconde patrie, raconte Thomas Blanchy, administrateur aux Archives du Palais
princier. Le capitaine rejoint l’état-major de la e armée, sous les ordres du général Franchet d’Espèrey, basée à Jonchery-sur-Vesle, près de Reims. Il officie comme officier de liaison. »
Son rôle ? « Il portait les ordres de l’état-major sur les lignes de front, jusque dans les tranchées, assurait le lien, ramenait les nouvelles du front. Il a observé la guerre un peu partout dans le secteur de la e armée (Reims, Berryau-Bac, Soisson). » Le Chemin des Dames est dans son secteur. Le commandant Louis Grimaldi – il est promu en – y assistera directement. Né à Baden-Baden en
et germanophone, « il était aussi chargé d’interroger les prisonniers allemands, poursuit Thomas Blanchy.
Louis II a pris beaucoup de photos sur le front, sur les lieux des premiers combats de chars ». Après la guerre, le prince Louis devient lieutenantcolonel en et entre au service de renseignement du gouverneur militaire de Metz. En , il se voit confier plusieurs missions en Europe centrale. Au cours d’une réception à la préfecture des AlpesMaritimes, le avril, le président de la République Paul Deschanel, l’élève à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur. Il fait ensuite partie de la Commission interalliée qui siège en Haute Silésie. Promu colonel le décembre , il quitte l’armée le juin pour prendre la succession de son père le prince Albert er. Le prince Louis II régnera jusqu’en .