«Positionner Monaco dans le domaine de l’innovation»
À la question d’une journaliste hier matin, portant sur la réflexion engagée pour diversifier les recettes de l’État, Jean Castellini a rebondi pour dévoiler les contours du projet de lancement d’un incubateur de startup en Principauté. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement travaille à l’élaboration de ce vivier, censé proposer des conditions attractives à des jeunes sociétés pour se développer sur le territoire. «L’économie monégasque est sans doute plus résiliente que d’autres. Nous avons vu que nous arrivons à lisser les effets de la crise, mais il faut réfléchir au Monaco de demain», témoigne le conseiller-ministre des Finances et de l’Economie.
Compléter le paysage monégasque
C’est dans cette logique que s’inscrit cet incubateur de sociétés imaginé pour être lancé à l’automne. Fabrice Marquet a été désigné – parmi 120 candidats – pour animer cette structure. Que le gouvernement entend au départ développer avec Monaco Telecom et son actionnaire majoritaire, le «serial entrepreneur» Xavier Niel, tel que le décrit avec humour, Jean Castellini. Le représentant du gouvernement princier entend utiliser cet incubateur, pas seulement pour des sociétés de télécoms, mais comme terreau à des entreprises innovantes dans le domaine de la finance, du développement durable ou de la santé. «Ces sociétés pourraient compléter le paysage monégasque et positionner le pays dans le domaine de l’innovation» , estime-t-il. Hasard de calendrier, ce sujet a été évoqué au même moment, hier matin, sur le stand Monaco Telecom installé au Monte-Carlo Rolex Masters, à l’occasion d’un «Petit-déjeuner de l’Eco» organisé par Monaco-Matin. Martin Péronnet, le directeur général de l’opérateur monégasque, assure que cet incubateur sera «un outil de choix pour accompagner les nouvelles entreprises qui portent de nouvelles idées», rappelant au passage que Xavier Niel, actionnaire majoritaire de Monaco Telecom, est sur le point de lancer le plus gros incubateur de start-up en France (1 000 entreprises, 3 000 postes de travail). Celui de Monaco ouvrira ses portes dans le courant de l’automne. « Il aura une capacité de 20 start-up, indique Fabrice Marquet. Nous en espérons entre six et dix d’ici à la fin de l’année. L’appel à candidatures n’a pas encore été lancé.» Dans l’immédiat, la mise en ligne du site internet de l’incubateur de start-up monégasque est prévu fin avril.