KARUJET Teddy Pons champion force
Déjà vainqueur du marathon des mers guadeloupéen en 2011 et 2016, le Cagnois vient de prolonger son hégémonie en coiffant une troisième couronne de champion du monde offshore
Jamais deux sans trois! À trente-quatre ans, Teddy Pons vient de faire sienne cette fameuse formule en gravant une troisième fois son nom en lettres d’or sur les tablettes de la Karujet. Un simple coup d’oeil au palmarès du « Dakar des mers » suffit pour mesurer la taille hors norme de l’empreinte apposée par le Cagnois lors de la 20e édition disputée du 6 au 9 avril. Depuis que l’épreuve guadeloupéenne attribue le titre de champion du monde offshore, en 2006, personne n’avait réussi pareil triplé au firmament. « Je suis aussi le premier à gagner deux fois de suite », jubile le héros force 3, déjà monté en haut de cet Everest en 2011 et 2016. « Là, il s’agissait de ma douzième participation. La première, c’était en 2002. À l’époque, je rêvais d’y embrasser la victoire un jour. Impossible d’imaginer une telle réussite. »
En mode métronome
La référence Cyrille Lemoine - lauréat en 2006 et 2008 - figure désormais dans les rétros du nouveau recordman. Tous derrière et lui devant ! Bien qu’attendu au tournant par des adversaires gonflés à bloc, prêts à le faire tomber de son piédestal, le pilote de chasse du team varois YamahaAudemar a encore tenu la cadence et la distance. « Au départ, notre premier objectif consistait à aller au bout des sept étapes », poursuit-il. « Cette course est longue et difficile, il y a beaucoup de paramètres à gérer. Moi, je m’étais préparé exactement comme en 2016 avec les quatre copains formant notre commando. On ne change pas une équipe qui gagne ! » Même approche, même recette, même dénouement... Si le Guadeloupéen Yann Ponama (Kawasaki) prend un petit ascendant lors de l’étape initiale, un caprice mécanique brise son élan le lendemain. « François Medori et Alexandre Barret, les autres sérieux prétendants au titre, ayant été ralentis d’entrée par quelques menus soucis, j’achève le deuxième jour en position de leader avec plus de quatre minutes d’avance. Une marge appréciable, mais pas si confortable que ça, vu le chemin à parcourir jusqu’à l’arrivée. » La suite ? Une navigation sans faute ni panne! En mode métronome, le chevalier des flots gérera parfaitement son capital pour conclure ce marathon de près de six heures devant l’ami corse Medori (Kawasaki), relégué à deux minutes et demie de l’intouchable Yamaha FX SVHO numéro 14 au bout de l’effort. « Contrairement à l’an dernier, on ne décroche pas de victoire d’étape. Peu importe. Il fallait assurer l’essentiel... » Une nouvelle consécration dans les eaux turquoise de la plage de Viard, à Petit-Bourg, qui porte maintenant à sept le nombre de couronnes mondiales coiffées par cet insatiable collectionneur d’honneurs suprêmes, toutes disciplines confondues (*).
Bientôt à Sainte-Maxime
Sitôt rentré, Teddy Pons, scrute déjà la prochaine échéance majuscule. Cap sur la Coupe du monde de vitesse programmée début décembre en Thaïlande. « Là-bas, j’espère effacer le mauvais souvenir gardé de ma précédente participation. Objectif podium ! » En attendant, « Monsieur Karujet » trônera une nouvelle fois en haut de l’affiche de la manche d’ouverture du championnat de France. Rendez-vous les 29 et 30 avril à Sainte-Maxime pour un entraînement grandeur nature. Avec l’ambition légitime de rester maître chez lui... (*) champion du monde en salle 2006, champion du monde vitesse et slalom 2009, champion du monde de rallye-raid offshore (vainqueur de la Karujet) 2011, 2016 et 2017, champion du monde vitesse 2014.