Monaco-Matin

David Rachline: «Le plafond de verre n’existe pas!»

- PROPOS RECUEILLIS PAR K. M.

Le sénateur maire de Fréjus David Rachline, directeur de campagne de Marine Le Pen, ne cache pas sa satisfacti­on devant le score de Marine le Pen dans sa commune : plus de 33 % des suffrages exprimés. Il prépare avec l’équipe de campagne cet entre deux tours décisif, dans «l’objectif de convaincre de la pertinence de notre projet».

Comment abordez-vous ce second tour? Extrêmemen­t sereinemen­t. On est ravis de voir que les Français se sont offerts un véritable choix pour ce second tour, car nous avons face à nous un candidat du système, celui qui l’incarne probableme­nt le mieux d’ailleurs : le candidat de la finance, des banques, et des médias, le candidat de la mondialisa­tion acharnée qui propose la poursuite de la politique de François Hollande, à laquelle nous opposons le patriotism­e sous toutes ces formes. Il y a un vrai choix de civilisati­on, de société, clair, qui devra être fait par les Français. En cela nous sommes très satisfaits. Le score final, en deça de celui annoncé par les sondages notamment, n’a-t-il pas été une déception ? Non. Nous sommes en tête dans  départemen­ts,   communes. La dynamique est là, elle est forte, et les réservoirs de voix sont assez colossaux. Car dans les éliminés du premier tour, beaucoup partagent nos analyses et veulent remettre la France au centre des préoccupat­ions.

Quels arguments pour convaincre l’électorat ? Nous pensons en effet pouvoir rassembler plus d’un électeur sur deux sur notre projet qui sera un peu un référendum: le choix de la France ou sa dilution dans l’Union européenne, dans un schéma mondialist­e défendu par M. Macron. Vous pensez être en mesure de faire voler en éclat le «plafond de verre» au soir du  mai prochain ? Vous savez, je n’ai jamais cru en ce plafond de verre parce que j’ai déjà eu l’occasion de constater, chez moi à Fréjus, qu’il n’existait pas. En plus, nous avons une dynamique électorale forte et sommes convaincus que les grandes idées qui sont les nôtres sont majoritair­es dans l’opinion publique. Lesquelles selon vous? Le retour des frontières par exemple, est partagé par plus de  % des Français, le patriotism­e économique est une idée également majoritair­e dans le pays. Lutter de manière implacable contre l’insécurité et le laxisme de la justice ; refonder l’union européenne en une Europe des nations libres et souveraine­s. Il en est de même pour la démocratie retrouvée avec, par exemple, l’introducti­on de la proportion­nelle lors des élections. Marine Le Pen bénéficier­aitelle selon vous d’une majorité parlementa­ire stable pour gouverner ? Le peuple français est cohérent. Nous allons construire cette majorité parlementa­ire avec des gens issus de notre mouvement politique mais pas seulement. Prenez le Var, par exemple : nous avons fait la preuve de ce rassemblem­ent de construire une majorité parlementa­ire avec Jérôme Rivière, ancien UMP candidat dans la e circonscri­ption... Je crois que les électeurs dont le candidat a été éliminé au premier tour – en particulie­r M. Fillon – ont énormément de points communs avec les idées défendues par Marine sur l’immigratio­n, la lutte contre le communauta­risme. Cette alliance se fera au delà des partis politiques entre nous et les Français, sur des conviction­s politiques pour nous confier une majorité politique.

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