Monaco-Matin

LIGUE FÉMININE / PLAYDOWNS J.), À LEYRIT CONTRE ANGERS ( H) Kamba en patronne

Le Cavigal, auteur d’une belle prestation collective à Tarbes samedi, va mieux. Meilleure joueuse de la rencontre, Laetitia Kamba sera encore très attendue ce soir

- LEANDRA IACONO

Nice qui n’avait toujours pas gagné depuis le début des playdowns a frappé un grand coup samedi dernier en allant battre Tarbes chez lui 84-59. Sur la feuille de stats, un nom sort comme souvent du lot. Celui de Laetitia Kamba, auteur de 18 points, 10 rebonds et 7 assists. Nul doute que si le Cavigal doit se sauver, son heureux destin passera par de grandes performanc­es de l’internatio­nale française. Kamba confie avoir pourtant eu du mal à accepter ce nouveau statut. « Ça a été difficile. C’est la première fois de ma carrière que je suis considérée comme un leader . Ça n’a rien de naturel pour moi, même si le coach m’a toujours donné cette confiance-là. Mais selon moi, le baromètre de notre équipe, c’est Romy Bär, pas moi. C’est elle qui change la donne. » Il suffit de lire ces quelques lignes pour comprendre que l’ex-Villeneuvo­ise n’est pas du genre à se mettre en avant. Sa réaction à sa nonsélecti­on, annoncée avanthier, avec l’équipe de France pour le stage de préparatio­n à l’Eurobasket en République Tchèque (du 16 au 25 juin) est gage d’une humilité non-feinte, autant que d’une capacité à toujours voir le positif. «Je suis déçue, mais je suis aussi réaliste. Je n’ai jamais été un cadre, ce n’est pas parce que j’ai fait les JO cet été que j’aurais dû forcément être retenue. Je respecte la décision de la sélectionn­euse (Valérie Garnier), elle a convoqué beaucoup de jeunes. C’est une nouvelle ère et j’espère qu’elles gagneront. »

Prête pour la dernière ligne droite

Même quand on est quelqu’un de profondéme­nt optimiste, garder le sourire a parfois été compliqué dans cette saison marquée par les blessures d’Alix Duchet, Camille Aubert, le départ de Victoria Macaulay et l’échec de se qualifier pour les playoffs. Mais contrairem­ent à l’an passé lorsqu’elle était à Villeneuve-d’Ascq cantonnée au banc de touche alors que son équipe réalisait une saison pleine, l’ailière d’1m87 accumule du temps de jeu (31 minutes en moyenne) et de la confiance. «Ça a été plus dur pour moi l’année dernière que cette saison. Je ne jouais pas et ça me faisait mal, même si le groupe était soudé », témoigne la native de Paris. Dans sa carrière qui l’a vu aussi passer par Le Hainaut ou encore Mondeville, jouer le maintien lui est rarement arrivé. «Ça me fait de la peine Il a fallu réaliser. Même si le club de Nice est jeune dans l’élite, il ne mérite pas de redescendr­e. On va tout faire pour que ça n’arrive pas.» Contre Angers (ce soir à 20h) qui arrive sur la Côte d’Azur en pleine confiance et 3 victoires consécutiv­es dans l’escarcelle, la volonté de la basketteus­e de 30 ans pourrait faire la différence. Car personne d’autre à Nice n’est capable de défendre aussi fort que Laetitia Kamba ou de remobilise­r ses troupes d’une intercepti­on ou d’un contre rageur. L’ailière est une battante et a, au même titre que Romy Bär, souvent porté l’équipe sur ses épaules. Rachid Méziane disait au soir d’une défaite contre Lyon il y a 15 jours qu’à force de vouloir être partout, ses deux taulières commençaie­nt à s’essoufler. A trois matchs de la fin des playdowns, elles semblent avoir trouvé leur second souffle juste à temps pour le sprint final. C’est à ça qu’on reconnait les grandes joueuses.

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(Photo Franck Fernandes) Laetitia Kamba est la première internatio­nale française à jouer sous les couleurs du Cavigal.

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