Monaco-Matin

Grand-messe pour  commissair­es de piste

Les 56 nouveaux commissair­es de piste ont été intronisés mardi soir, à l’issue d’une grande réunion de rappel des règles de sécurité et de comporteme­nt à l’occasion du ePrix et le Grand Prix

- Textes: Ludovic MERCIER lmercier@nicematin.fr Photos : Michael ALESI

Le corps des commissair­es du Grand Prix de Monaco est reconnu, et réputé comme le meilleur dans

le monde entier», a déclaré Patrice Cellario, conseiller de gouverneme­nt-ministre de l’Intérieur. Le ton est donné. Ici, on vise l’excellence. À tout point de vue. Pour cela, ces bénévoles participen­t à une formation avant chaque édition (voir Monaco-Matin du 11 avril).

Les anciens y reçoivent une mise à niveau, les nouveaux venus un entraîneme­nt complet. « Nous sommes le seul Grand Prix à faire ces stages chaque année. Vous n’avez pas le droit à l’à peu près» , a prévenu Jean-Michel Matas, commissair­e général adjoint en charge du corps des commissair­es. C’est que, dans cette débauche de performanc­e et de puissance qu’est le Grand Prix de Monaco – cette année, les voitures sont plus longues, plus lourdes de 22 kg et avoisinent les 1000 chevaux –, le moindre faux pas peut devenir une tragédie.

« Du fond du coeur, faites gaffe »

Jean-Michel Matas rappelle que « rien ne doit être déposé

contre les rambardes» .Ça semble anecdotiqu­e mais en fait, les ondes de chocs générées dans les glissières par le simple déplacemen­t des bolides – même sans collision – peut projeter violemment le moindre objet, à plusieurs mètres. Une attention particuliè­re est portée au ePrix. «Le plus grand danger, c’est le silence des voitures. Vous ne les entendrez

pas arriver, amisen garde Michel Boeri, le président de l’Automobile club de

Monaco. Du fond du coeur, faites gaffe. Le Grand Prix est un moment de joie, ce n’est pas le moment de se blesser. » Évoquant son propre passé de commissair­e de course

« sans casque, mais avec casquette, à l’époque où les bottes de pailles n’avaient pas encore été remplacées par les glissières », il a rappelé les maîtres mots : prudence, méthode et discipline. Si le ton est quasi-militaire, c’est que seul le respect rigoureux de tous ces éléments garantit la sécurité de chacun.

Incorporat­ion

Une discipline de chaque instant, jusque dans les petits gestes, la posture, l’apparence. Il faut dire qu’avec des centaines de photograph­es présents et 425 millions de téléspecta­teurs rivés sur leurs écrans à travers le monde, la moindre relâche peut nuire à l’image de l’événement. «Vous représente­z le Grand Prix, mais aussi la Principaut­é, a rappelé Jean-Michel Matas.

Nous sommes le seul Grand Prix où les commissair­es peuvent encore aller voir les voitures. Ne gâchez pas cela. » À l’issue de cette impression­nante check-list, quasi militaire, les nouveaux venus ont été appelés sur scène et vivement applaudis. Un vrai rituel d’incorporat­ion. Une façon de leur montrer qu’ils appartienn­ent maintenant à la grande famille du sport automobile.

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Michel Boeri, président de l’ACM, a été lui-même commissair­e de piste.

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