Monaco-Matin

Le jeu du briquet, nouvelle folie des lycéens ?

La direction du lycée Henri-Matisse en appelle à la vigilance des parents après une brûlure relevée sur la nuque d’un élève, occasionné­e par l’embout chauffé d’un briquet

- MICHEL DIVET mdivet@nicematin.fr

Le «jeu» de l’embout de briquet chauffé puis appliqué sur la peau, qualifié de « stupide et dangereux» par la direction du lycée Henri-Matisse de Vence, est-il pratiqué par beaucoup d’élèves ou seulement une poignée d’entre eux ? La question est d’actualité depuis mardi après l’envoi, par le proviseur Philippe Manzano et son équipe, d’un courriel aux parents afin de tenter d’évaluer l’ampleur du phénomène.

Les filles comme les garçons

L’établissem­ent vençois souhaite en savoir un peu plus sur la pratique signalée par les parents d’un élève brûlé à hauteur de nuque. Par son message, elle incite les adultes à vérifier que leur enfant «ne présente sur lui aucune cicatrice suspecte, les jeunes visant des zones du corps peu exposées pour éviter tout repérage par les adultes ». D’après le lycée, l’élève affichant une brûlure aurait expliqué que le « jeu » en question avait débuté à sa connaissan­ce « cette année », qu’il serait pratiqué « toujours à l’extérieur du lycée », aussi bien par des garçons que par des filles. Le tout « avec un accord de principe préalable ». La même source évoquerait d’autres pratiques similaires « après les cours ou pendant des soirées », liées à l’usage de sel et de glace. Le gagnant serait alors « celui qui tient la brûlure le plus longtemps », sans apparemmen­t aucun enjeu à la clef.

« En parlant de briquet, et le tabagisme ? »

Le lycée dit n’avoir pas été confronté à d’autres signalemen­ts de ce type ces dernières années. Rien ne serait remonté du côté des conseiller­s d’éducation ou du corps médical. Le principal témoin aurait évoqué « l’existence d’un ou deux groupes » d’élèves s’adonnant aux brûlures volontaire­s. Est-ce tout ? Y a-t-il d’autres pratiques néfastes échappant au radar ? « Notre direction est sensibilis­ée aux risques qui pèsent sur les jeunes, notamment en provenance des réseaux sociaux, et cela l’honore », confie un enseignant vençois. «Et si, en parlant de briquet, tout cela rallumait les feux de la lutte contre le tabagisme, cela serait encore mieux… ».

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(photo M. D.) D’après le principal témoin, les brûlures seraient pratiquées « en dehors du lycée, après les cours ou pendant des soirées ».

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