Monaco-Matin

Nice revient de l’enfer

- LEANDRA IACONO

Les scènes de liesse ont été à la hauteur du suspense de la rencontre. Immenses. Il suffisait de voir les visages du peuple niçois pour comprendre toutes les difficulté­s qu’ont traversées les Niss’Angels cette saison. Les blessures, les départs, l’impuissanc­e aussi quand tous les éléments semblaient se déchaîner. Le maintien, aux allures de survie, n’en est que plus beau. « Nous sommes revenus de l’enfer », n’a cessé de déclarer le coach azuréen Rachid Méziane après la rencontre, comme pour se persuader qu’il en était sorti pour de bon, après l’avoir connu d’un peu trop près. Car sur le terrain aussi, Nice est revenu de loin. 14 points exactement à la fin du troisième quart-temps (21-35). Un écart qui s’était souvent montré rédhibitoi­re. Pas cette fois. Il y a des jours comme ça où l’on sait que le vent va tourner. Ça a été le sens du message de l’entraîneur niçois dans un vestiaire pourtant sonné. «Le coach nous a dit qu’il n’avait pas peur, qu’il ne fallait pas paniquer, mais continuer à jouer », a raconté la meneuse Mélissa Diawakana.

La dalle niçoise

Le Cavigal, emmené par une Isabelle Strunc en feu a, après une mi-temps laborieuse, trouvé les ressources pour déclencher une remontée fantastiqu­e. Angers, qui n’avait jusqu’alors pas perdu un seul match des playdowns, s’est retrouvé totalement déboussolé par la furia azuréenne. Car Nice, poussé par un public qui se remettait à y croire, marquait en un quart-temps 27 points. Plus que lors des trois premières périodes (26). Les Niss’Angels alliaient cette adresse retrouvée à une agressivit­é défensive de tous les instants et mettaient en échec les tentatives de Wallace et ses coéquipièr­es. La fébrilité était angevine et la physionomi­e du match rappelait de plus en plus l’aller, lors duquel Angers s’était imposé après avoir été mené de 17 points à la mi-temps. Mais la dalle était, une fois n’est pas coutume, niçoise. Difficile d’avoir meilleure revanche. A l’issue d’un money-time parfaiteme­nt géré, le Cavigal, sauvé, pouvait exulter. Car dans le même temps, Lyon s’inclinait lourdement contre Tarbes. Le point final d’une soirée de toutes les émotions. Nice peut maintenant se tourner vers l’avenir avec optimisme. Ce n’était pas gagné.

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(Photo Frantz Bouton) Diawakana et les Niçoises resteront en Ligue féminine l’année prochaine.

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