Monaco-Matin

Pour le second tour présidenti­el

Pour tenir les bureaux de vote pour certaines communes

- ERIC GALLIANO

mais il promet de « battre le rappel » afin d’augmenter encore son contingent. Pour autant, il estime, comme son concurrent Front national, que « c’est aussi le rôle des mairies » d’y pourvoir quitte à « compenser avec des agents municipaux ».

Entre rappel à la loi et appel au peuple

Sauf que dans certaines collectivi­tés on ne l’entend pas ainsi. Et invoquent un coût qu’elles ne peuvent pas se permettre de supporter. Alain Eriquet, le directeur général de la ville de Menton, « rappelle qu’il y a un code électoral » : «leFNetle parti d’Emmanuel Macron ont jusqu’à jeudi prochain pour fournir la liste de leurs assesseurs et je compte bien, martèle-t-il, que chacune de ces deux formations me soumette 28 noms » pour pourvoir autant de bureaux de vote. Lionnel Luca, à Villeneuve­Loubet, l’espère aussi. Même s’il ne se fait guère d’illusion. Voilà pourquoi il a décidé, sans attendre, de lancer « un appel au peuple » afin d’obtenir « des volontaire­s parmi les citoyens lambda » : « Ils seront les assesseurs du maire, à défaut d’avoir des assesseurs des candidats. » À Saint-Laurent Thomas Berettoni a même « demandé à chaque président de bureau, qui sont tous des conseiller­s municipaux, de solliciter ses amis, son cousin, sa tante...» Et à Menton on se déclare même prêt à aller au bout de la loi électorale : « Parce qu’on est des gens responsabl­es, on est en train de chercher des volontaire­s pour pallier la défaillanc­e des deux formations politiques. Mais si le compte n’y est pas, prévient Alain Eriquet, on appliquera l’article R44 du code électoral qui prévoit de réquisitio­nner les premiers électeurs venus voter ! » Lionnel Luca, maire de Villeneuve-Loubet à décidé de lancer « un appel au peuple afin d’obtenir des volontaire­s ». Paradoxale­ment, la défection des partis politiques ne devrait pas poser de problème aux plus petites communes du départemen­t, celles qui ne comptent qu’un bureau de vote. Car, dans ces municipali­tés, rappelle Honoré Colomas, le président de l’associatio­n des maires du 06, ce sont les élus qui s’y collent pour tenir les bureaux. Les grandes villes devraient également échapper à la pénurie pour d’autres raisons. Cannes affirme être en capacité d’assurer ce scrutin. Tout comme Nice qui rappelle qu’elle a lancé un appel à candidatur­es dès le mois de février. Mais comme l’implicatio­n citoyenne ne suffit pas toujours, les assesseurs sont défrayés dans la capitale azuréenne. A hauteur de 160 euros brut, à moins que ces assesseurs ne soient fonctionna­ires municipaux ou métropolit­ains. Ils peuvent alors opter pour trois jours de récupérati­on. Un coût que certaines communes moyennes affirment ne pas pouvoir se permettre.

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