Pour le second tour présidentiel
Pour tenir les bureaux de vote pour certaines communes
mais il promet de « battre le rappel » afin d’augmenter encore son contingent. Pour autant, il estime, comme son concurrent Front national, que « c’est aussi le rôle des mairies » d’y pourvoir quitte à « compenser avec des agents municipaux ».
Entre rappel à la loi et appel au peuple
Sauf que dans certaines collectivités on ne l’entend pas ainsi. Et invoquent un coût qu’elles ne peuvent pas se permettre de supporter. Alain Eriquet, le directeur général de la ville de Menton, « rappelle qu’il y a un code électoral » : «leFNetle parti d’Emmanuel Macron ont jusqu’à jeudi prochain pour fournir la liste de leurs assesseurs et je compte bien, martèle-t-il, que chacune de ces deux formations me soumette 28 noms » pour pourvoir autant de bureaux de vote. Lionnel Luca, à VilleneuveLoubet, l’espère aussi. Même s’il ne se fait guère d’illusion. Voilà pourquoi il a décidé, sans attendre, de lancer « un appel au peuple » afin d’obtenir « des volontaires parmi les citoyens lambda » : « Ils seront les assesseurs du maire, à défaut d’avoir des assesseurs des candidats. » À Saint-Laurent Thomas Berettoni a même « demandé à chaque président de bureau, qui sont tous des conseillers municipaux, de solliciter ses amis, son cousin, sa tante...» Et à Menton on se déclare même prêt à aller au bout de la loi électorale : « Parce qu’on est des gens responsables, on est en train de chercher des volontaires pour pallier la défaillance des deux formations politiques. Mais si le compte n’y est pas, prévient Alain Eriquet, on appliquera l’article R44 du code électoral qui prévoit de réquisitionner les premiers électeurs venus voter ! » Lionnel Luca, maire de Villeneuve-Loubet à décidé de lancer « un appel au peuple afin d’obtenir des volontaires ». Paradoxalement, la défection des partis politiques ne devrait pas poser de problème aux plus petites communes du département, celles qui ne comptent qu’un bureau de vote. Car, dans ces municipalités, rappelle Honoré Colomas, le président de l’association des maires du 06, ce sont les élus qui s’y collent pour tenir les bureaux. Les grandes villes devraient également échapper à la pénurie pour d’autres raisons. Cannes affirme être en capacité d’assurer ce scrutin. Tout comme Nice qui rappelle qu’elle a lancé un appel à candidatures dès le mois de février. Mais comme l’implication citoyenne ne suffit pas toujours, les assesseurs sont défrayés dans la capitale azuréenne. A hauteur de 160 euros brut, à moins que ces assesseurs ne soient fonctionnaires municipaux ou métropolitains. Ils peuvent alors opter pour trois jours de récupération. Un coût que certaines communes moyennes affirment ne pas pouvoir se permettre.