GRAND PRIX DE RUSSIE Balle de break à Sotchi
Après avoir remporté deux des trois premières courses, Vettel et Ferrari peuvent prendre un net ascendant sur le tandem Hamilton-Mercedes ce week-end
Les tifosi du cheval cabré ont repris des couleurs. Après trois années de règne sans partage de Mercedes, la Scuderia Ferrari vient enfin de produire une monoplace capable de rivaliser avec les Flèches d’argent. Pour preuve, son quadruple champion du monde allemand (2010-2013) mène deux victoires (Australie et Bahreïn) à une (Chine) devant le triple champion du monde britannique (2008, 2014, 2015). Sebastian Vettel aborde ainsi le Grand Prix de Russie en tête du classement des pilotes, avec 68 points contre 61 pour Lewis Hamilton. Au classement des constructeurs aussi, Ferrari - qui signe son meilleur début de saison depuis 2008 - devance Mercedes, avec 102 unités contre 99. Aux antipodes des tensions de l’an dernier entre Hamilton et son ‘‘frère ennemi’’ Nico Rosberg, qui devait finalement décrocher le titre mondial, l’ambiance entre les deux favoris de 2017 est pour l’heure bon enfant. « Il y a une très belle courtoisie entre les deux que je ne vois pas durer jusqu’à la fin de saison », prédit Jean-Eric Vergne, l’ancien pilote l’équipe Toro Rosso qui évolue désormais en Formule Électrique et dans le Championnat du monde d’endurance (WEC). Pas sûr en effet que le Britannique parviendrait à conserver le sourire qu’il a plaqué sur ses lèvres depuis le début de saison si l’Allemand faisait le break, trois succès à un, en Russie. Une victoire de l’écurie italienne sur l’autodrome de Sotchi serait d’autant plus un camouflet pour sa rivale allemande que celle-ci n’a perdu aucune des trois courses disputées dans la cité balnéaire des des bords de la mer Noire (Hamilton s’y est imposé en 2014 et 2015, imité par Rosberg en 2016).
Une éclaircie pour McLaren ?
Chez McLaren, un autre grand nom du paddock, on espère en revanche voir simplement le ciel s’éclaircir. Après une saison 2016 terminée au sixième rang des constructeurs, l’écurie de Woking connaît un début de Championnat catastrophique, la faute aux problèmes de fiabilité récurrents, depuis les essais hivernaux, de son moteur Honda. Le sort aurait-il toutefois décidé d’offrir un moment de répit au team britannique ? Celui-ci a enfin connu deux séances sans histoire, au deuxième des deux jours d’essais privés qui se sont tenus à Bahreïn la semaine dernière. « Avoir été capable de cumuler un bon nombre de tours est arrivé au bon moment», avait alors noté le directeur de la compétition, Eric Boullier. Avant de tempérer, «les délais sont courts pour absorber ces données et nous préparer pour Sotchi, où nous devrions connaître encore un dur week-end ». « Un résultat positif pour nous serait que les deux voitures terminent la course », abonde Fernando Alonso. On se souviendra tout de même que c’est en Russie que McLaren avait marqué ses premiers points l’an dernier. Mieux, en plaçant ses deux monoplaces dans le top 10. Côté français, Romain Grosjean (Haas) et Renault tenteront de remettre ça après avoir inscrit leurs premiers points au GP de Bahreïn. Esteban Ocon (Force India) voudra faire mieux que dixième, sa place lors des trois premières manches de la saison.
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